Changer pour plus de données… ou subir une hausse imposée ? Le choix n’est pas si simple, surtout quand l’été devient le théâtre discret des modifications contractuelles de la part des opérateurs. Et cette fois c’est l’opérateur historique Orange qui s’y colle, avec un offre bien peu intéressante.
Téléphone : Orange augmente les prix de ces forfaits très appréciés
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Published on 23 juillet 2025 7h00
1,5%Orange fait par ailleurs état d'un chiffre d'affaires annuel 2024 en hausse de 1,5%
L’opérateur Orange a annoncé une modification majeure de ses forfaits mobiles à petits prix, notamment celui comprenant 2 heures d’appel et 20 Go de données. La révision annoncée sera effective à compter du 1er septembre 2025.
Orange modifie le prix de ses abonnements pas chers
L’opérateur Orange fait évoluer deux de ses forfaits historiques. Le plus populaire, incluant 2 heures d’appel et 20 Go de données mobiles, bénéficiera désormais de 40 Go, au prix de 16,99 euros par mois au lieu des 14,99 euros actuels. Cette révision tarifaire concerne les clients ayant souscrit avant février 2023. Le volume de données supplémentaires pourra être utilisé en France, en Suisse et en Andorre. L’opérateur met en avant une adaptation à « l’évolution des usages numériques » comme le streaming, les jeux en ligne ou le partage de connexion .
Une offre connexe est également modifiée : le forfait 2 h / 4 Go devient 2 h / 8 Go, pour 12,99 euros par mois, contre 10,99 euros actuellement. Cette fois encore, l’argument avancé est le confort d’usage, une formule reprise par AlloForfait, qui souligne que cette annonce intervient « en plein été, période de moindre vigilance » .
Une hausse automatique des prix des forfaits Orange… sauf si vous agissez avant le 8 août
Pour les deux forfaits, la modification tarifaire est imposée par défaut, sauf refus explicite de la part de l’abonné. La date limite de refus est fixée au 8 août 2025, et la procédure se fait uniquement via l’espace client Orange ou l’application mobile Orange et moi, comme expliqué par Les Numériques.
Si aucun refus n’est exprimé dans ce délai, la hausse de prix sera automatique dès le 1er septembre 2025. Et avec 2 euros de plus par mois, la facture est salée : 24 euros de plus par an.
Et le tout pour une augmentation de données qui sert à bien peu de Français. La consommation de data reste en moyenne inférieure à 10 Go par mois en France, selon l’Arcep. Sauf cas exceptionnels, payer 2 euros de plus par mois pour plus de données est tout simplement de l’argent donné gratuitement à Orange pour rien en retour qui soit réellement utile au consommateur.
Vos droits : refuser ou résilier, jusqu’à quatre mois après
Même en cas d’acceptation implicite, c’est-à-dire si le délai du 8 août 2025 est dépassé, les abonnés disposent d’un délai légal de 4 mois à compter de la notification de l’opérateur pour résilier leur contrat sans frais, conformément à l’article L.224-33 du Code de la consommation . Les utilisateurs peuvent aussi changer d’offre à l’intérieur du catalogue Orange, mais sans garantie de retrouver une enveloppe data équivalente à un prix identique.
Dans le segment des forfaits à petit prix, cette hausse isole Orange face à la concurrence. Free Mobile, par exemple, propose 160 Go pour 8,99 euros par mois la première année, puis 350 Go pour 19,99 euros. SFR affiche une offre à 15,99 euros pour 20 Go, et Bouygues Telecom propose 130 Go à 14,99 euros par mois (hors promotion), selon Phonandroid.
Orange, en revanche, maintient une structure basée sur des appels limités (2 h) avec des enveloppes de données renforcées. Une position qui visait autrefois les petits utilisateurs, mais qui pourrait devenir moins attractive à mesure que la consommation mobile explose.
La stratégie d’Orange, rehausser ses forfaits tout en conservant des limites d’appel, semble traduire une volonté de conserver une segmentation historique, entre petits et gros consommateurs. Mais en appliquant cette hausse pendant l’été, et sans action explicite du client, l’opérateur prend le risque d’altérer la confiance d’une partie de sa base, notamment les abonnés peu technophiles ou moins connectés à leur espace client.