Les signaux se multiplient. Un variant à propagation rapide, une vaccination ralentie, et une inquiétude grandissante parmi les autorités sanitaires. Que cache cette montée de tension concernant l’épidémie de Covid-19 à l’orée de l’été 2025 ?
Covid-19 : une nouvelle épidémie menace l’été 2025 !
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Last modified on 26 juin 2025 7h49
400 MILLIARDS €L'épidémie de Covid-19 a coûté plus de 400 milliards d'euros sur trois ans aux finances publiques en France
De plus en plus de voix s’élèvent pour alerter sur un possible rebond de l’épidémie de Covid-19 durant l’été. Alors que les gestes barrières ont disparu du quotidien et que la vigilance collective s’est atténuée, l’Académie nationale de médecine relance le débat : faut-il craindre un retour massif du virus dans les prochaines semaines ?
Pandémie de Covid-19 : un été sous le signe du variant NB.1.8.1
Le cœur de l’inquiétude porte un nom aussi technique qu’anxiogène : NB.1.8.1. Ce variant du SARS-CoV-2, issu de la lignée Omicron, est en forte progression en Asie, où il provoque déjà une hausse notable des contaminations, selon l’Académie. Il est également présent en Europe, notamment en France, où Santé publique France note une recrudescence des consultations pour symptômes évocateurs et des admissions hospitalières en légère hausse .
D’après les experts américains, comme le Dr Scott Roberts (Yale), NB.1.8.1 pourrait provoquer une hausse « modérée » des cas durant l’été aux États-Unis, relaye NBC News. Mais les autorités sanitaires françaises restent prudentes. L’OMS, bien qu’elle n’ait pas classé NB.1.8.1 comme variant préoccupant, l’a placé sous surveillance officielle, en raison de mutations susceptibles d’en accroître la transmissibilité.
Covid-19 : Une vaccination insuffisante malgré les prolongations
Alors que la campagne de vaccination de printemps, prévue initialement jusqu’au 15 juin, a été prolongée au 30 juin et pourrait s’étendre jusqu’au 15 juillet 2025, la mobilisation reste très faible, notamment chez les personnes les plus vulnérables .
L’Académie nationale de médecine insiste : « Il est impératif de vacciner en priorité les plus de 80 ans, les personnes immunodéprimées, les résidents d’Ehpad et les patients atteints de comorbidités », souligne 20 Minutes. Le rappel vaccinal concerne également ceux non vaccinés pendant l’hiver, y compris les plus de 65 ans, les femmes enceintes, et les professionnels de santé exposés .
La France n’est pas isolée : aux États-Unis, malgré l’anticipation de nouveaux vaccins ciblant la souche LP.8.1 pour l’automne, des spécialistes comme le Dr Thomas Russo (University at Buffalo) avertissent : « Nous savons que l’immunité se dégrade et nous savons que le virus évolue ». La situation n’est donc jamais figée.
L’Académie de Médecine alerte : une nouvelle épidémie est possible si on ne fait rien
Face à ce contexte, l’Académie de médecine a diffusé un communiqué alarmiste : la France pourrait revivre, dès cet été, une flambée épidémique si rien n’est fait pour accélérer la couverture vaccinale. Elle appelle à une mobilisation immédiate des services publics, des professionnels de santé et des autorités locales pour renforcer l’information et faciliter l’accès à la vaccination, en particulier dans les zones rurales et pour les populations isolées.
Avec un variant en expansion, une vaccination stagnante et une surveillance épidémiologique en alerte, la France entre dans l’été 2025 sous haute tension. Reste à savoir si les leçons des vagues précédentes suffiront à éviter une nouvelle spirale.