Vacances d’été : et si vous faisiez payer l’État ?

Dans certaines familles, l’été se résume à jongler entre petits boulots et garde d’enfants. Pourtant, une aide existe. Et elle peut atteindre jusqu’à 1 100 euros. Sans que personne ne vous en parle vraiment.

AVF : une aide automatique, mais ignorée

Le dispositif Aide aux vacances familiales (AVF) existe depuis 1999. Son objectif ? Permettre aux foyers modestes de partir en vacances, malgré un budget souvent contraint. Ce soutien, versé par la CAF (Caisse d’allocations familiales) ou la MSA (Mutualité sociale agricole), prend en charge entre 40 et 75 % du coût d’un séjour familial.
L’attribution de l’AVF est automatique. Aucun dossier à remplir. Si vous êtes éligible, vous recevez un courrier ou une notification dans votre espace personnel CAF en début d’année. Cette lettre précise le montant pris en charge et la durée maximale du séjour. À partir de là, il ne reste qu’à réserver dans l’un des 4 000 lieux labellisés VACAF (gîtes, campings, villages vacances ou centres familiaux) pour bénéficier de la réduction.

Pour être éligible à l’AVF, il faut remplir trois critères précis :

• Avoir au moins un enfant à charge.

• Bénéficier d’une prestation familiale CAF (comme les allocations familiales).

• Avoir un quotient familial inférieur ou égal à 700 euros en janvier 2025. Ce plafond est porté à 800 euros pour les foyers touchant l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH).

Attention, ces seuils peuvent varier selon les départements, les CAF ayant une certaine autonomie. Il est donc indispensable de consulter sa caisse locale pour connaître les modalités exactes.
Le séjour doit se dérouler pendant les vacances scolaires, avec au moins un adulte et un enfant présents. La durée est encadrée : entre 7 et 14 nuits. L’aide n’est valable qu’une seule fois dans l’année, jusqu’au 4 janvier 2026.

Vacances d'été : jusqu’à 1100 € d'aide pour les familles nombreuses

Les montants de l’AVF varient fortement selon le quotient familial et la taille du foyer. À Paris, par exemple :

• Quotient entre 0 et 350 € : 65 % du séjour remboursé.

• Quotient entre 351 et 450 € : 50 %.

• Quotient entre 451 et 700 € : 40 %.

Le plafond dépend aussi du nombre d’enfants à charge :

• 800 € maximum pour les familles avec un ou deux enfants.

• 1 100 € maximum pour les familles avec trois enfants ou plus.

Exemple concret cité par la CAF : pour un séjour coûtant 800 euros, avec un taux d’aide de 40 %, l’allocataire ne paiera que 480 euros. Le reste est directement pris en charge par l’organisme, via un système de tiers-payant.

Une fois la notification reçue, les familles doivent :

1. Choisir un séjour sur www.vacaf.org parmi les établissements agréés.

2. Contacter directement le centre, en mentionnant leur statut de bénéficiaire AVF.

3. Remplir un dossier d’inscription pour valider la réservation.

4. Régler le reste à charge avant le départ, le versement CAF étant géré automatiquement.

Il est conseillé de réserver le plus tôt possible. Les disponibilités sont limitées, et l’aide n’est accordée que dans la limite des fonds disponibles, rappelle l’administration.

L’AVF peut se cumuler avec plusieurs dispositifs :

• L’AVE (Aide aux vacances enfants), dédiée aux séjours de mineurs (colonies, séjours culturels, etc.).

• L’ATL (Aide au temps libre), qui finance des loisirs de proximité.

• Les chèques-vacances ou aides au transport (en fonction des CAF).

Un panel qui peut significativement alléger la facture estivale.