Un signal de fin retentit doucement, mais sûrement. Il ne s’agit pas d’un bug ou d’une panne, mais bien d’une extinction programmée. Orange l’a confirmé : la 2G s’arrêtera en 2026.
Réseau mobile : Orange acte la fin de la 2G en 2026
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Published on 8 juillet 2025 10h38
99 %Selon l’Arcep, plus de 99 % de la population et entre 90 % et 97 % du territoire sont déjà couverts en 4G par les quatre opérateurs, un taux qui continuera d’augmenter d’ici à 2028.
Le réseau mobile 2G, né dans les années 90, encore indispensable à certains secteurs, va disparaître. Et ce n’est pas négociable. « Il n'y aura pas de report de l'extinction », prévient Orange.
La 2G, un réseau mobile qui a fait son temps
La 2G, ou « deuxième génération de réseau mobile », a vu le jour au début des années 1990. Elle permettait d’émettre des appels, d’envoyer des messages et, avec le WAP, d’accéder timidement à Internet. Mais en 2025, la 2G est devenue obsolète. Selon Anne-Flore Roger, directrice technique des réseaux mobiles d’Orange France, lors d'un entretien à Clubic : « Les usages data internet sont devenus plus gourmands. Il y a beaucoup d'images, beaucoup de vidéos sur les pages internet qu'on consulte, donc la 2G est un peu juste pour avoir des usages data confortables ».
Sa couverture est toujours active, mais ses capacités sont dépassées par la 4G et la 5G. Le réseau ne suffit plus à répondre aux attentes actuelles, en matière de rapidité, de sécurité et de consommation énergétique.
Pas de suspens : Orange coupera la 2G selon un calendrier clair et inamovible. Les premières extinctions débuteront le 31 mars 2026 à Bayonne, Biarritz et Anglet, puis le 12 mai 2026 pour les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, et le 9 juin pour sept autres départements du Sud-Ouest. La fin totale du réseau interviendra fin septembre 2026, sur le reste du territoire.
« Pour les dates annoncées en fonction des départements, il n’y aura pas de report de l’extinction », réaffirme Anne-Flore Roger. Les autres opérateurs devraient suivre la même trajectoire d’ici à la fin de l’année 2026.
Les raisons du choix d'Orange
La décision repose notamment sur l’écologie et la sécurité. « Entre 20 et 30 % de la consommation énergétique des antennes mobiles sont dus à la 2G et à la 3G », révèle l'Arcep, le régulateur des télécoms. En arrêtant ces technologies, Orange entend alléger l’empreinte carbone de son infrastructure.
Côté sécurité, les failles de la 2G ne sont plus acceptables. La 4G et la 5G proposent « des technologies d’authentification des utilisateurs, des technologies de chiffrement qui sont renforcées », insiste Anne-Flore Roger. En clair, le basculement vers des réseaux plus récents est aussi une barrière contre les intrusions.
Enfin, Orange pourra réutiliser les fréquences libérées pour renforcer la 4G et la 5G : « On va réutiliser le spectre avec des technologies 4G et 5G, ce qui va permettre d'améliorer la capacité de ces réseaux-là », explique la dirigeante.
Selon l’Arcep, plus de 99 % de la population et entre 90 % et 97 % du territoire sont déjà couverts en 4G par les quatre opérateurs, un taux qui continuera d’augmenter d’ici à 2028.
Cette transition ne se fait pas sans grincements de dents. Plusieurs filières, l'énergie, l'agriculture, la logistique, les ascenseurs, la sécurité, dépendent encore de la 2G pour leurs équipements connectés (notamment les systèmes de téléassistance). Selon Orange, près de 300 000 ascenseurs sont encore concernés par ces connexions vieillissantes.
Malgré les sollicitations, Orange reste ferme. Mais il ne coupe pas le signal sans prévenir : « Les entreprises concernées ont été prévenues dès 2022 de l'extinction », rappelle Anne-Flore Roger. L’opérateur propose des solutions d’accompagnement : remises commerciales, bonus reprise, transfert de contacts, prestations techniques ou soutien ciblé aux PME.