L’augmentation du prix des timbres est devenue une constante pour les usagers de La Poste. En quelques années, leur coût a quasiment doublé. Entre transition numérique et chute des volumes de courrier, La Poste ajuste ses tarifs pour faire face à une baisse structurelle de ses revenus.
Pourquoi La Poste augmente tant le prix de ses timbres

Une montée des prix progressive, mais rapide
En moins d’une décennie, les tarifs des timbres ont subi des hausses spectaculaires. Le timbre vert, destiné aux envois courants, est passé de 0,68 euro en 2015 à 1,52 euro prévu en 2026. Cela représente une augmentation de plus de 120%. Sept fois plus que l'inflation. Même tendance pour les envois prioritaires : le timbre rouge, qui garantissait une livraison en 24 heures, a vu son tarif presque doubler avant d’être supprimé.
Ces évolutions ne sont pas anecdotiques. Elles traduisent un changement profond dans la manière dont le courrier est acheminé. À l’heure où les volumes de lettres chutent, le coût unitaire de traitement augmente. Pour compenser, La Poste n’a d’autre choix que d’augmenter ses prix, une stratégie qui s’est accélérée à partir de 2023.
La disparition du timbre rouge et du timbre gris Écopli marque d’ailleurs un tournant. Ces produits n’étaient plus assez utilisés pour justifier leur maintien. Le timbre vert, quant à lui, subsiste mais avec un délai de distribution allongé et un prix toujours en hausse. En parallèle, les versions numériques comme l’e-lettre rouge prennent le relais… à un tarif supérieur.