À l’été 2025, les chiffres de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) confirment un déséquilibre marqué dans le prélèvement de l’impôt sur le revenu : 13,1 millions de foyers fiscaux doivent encore s’acquitter d’un reliquat moyen de 1 900 euros pour l’année 2024.
Impôt sur le revenu : un reste à payer de 1900 euros pour les ménages
Impôt sur le revenu : un rattrapage massif expliqué par une hausse des salaires mal anticipée
L’une des principales causes de ce surcoût est l’écart entre l’augmentation des salaires (+2,8 % en moyenne dans le secteur privé en 2024, selon le ministère du Travail) et la revalorisation du barème de l’impôt, limitée à +1,8 %. Résultat : les montants prélevés automatiquement chaque mois n’ont pas suffi à couvrir l’impôt réellement dû par de nombreux foyers. Comme l’explique Le Parisien, « 13,1 millions de foyers fiscaux ont un reliquat de 1 900 euros en moyenne à régler au fisc ».
Ce phénomène est accentué par un retard structurel du taux de prélèvement par rapport aux évolutions réelles de la situation fiscale des ménages : promotions, primes, changements de situation familiale ou cessation d’activité peuvent ne pas être pris en compte à temps si le contribuable n’en informe pas l’administration via son espace personnel.
Un impact budgétaire sensible pour les ménages à la rentrée
Le paiement du solde se fera en une ou plusieurs échéances automatiques :
- Un prélèvement unique le 25 septembre pour les montants inférieurs ou égaux à 300 euros.
- Quatre prélèvements mensuels (25 septembre, 25 octobre, 25 novembre et 27 décembre) si le solde excède ce seuil.
La DGFiP offre la possibilité de demander un délai de paiement jusqu’au 31 août 2025, mais sans cette démarche, les échéances seront appliquées d’office. Ce calendrier fiscal coïncide avec une période traditionnellement marquée par des charges importantes pour les ménages : rentrée scolaire, frais d’équipement, ou échéances de loyers. Et pour les propriétaires, la taxe foncière viendra s’ajouter au couperet.
Des remboursements en baisse, malgré des montants en hausse
À l’inverse, certains contribuables bénéficient d’un trop-perçu restitué par l’État. En 2025, 13,2 millions de foyers recevront un remboursement moyen de 1 017 euros, selon Les Échos. Ce chiffre est supérieur à celui de 2024 (908 euros), mais le nombre de bénéficiaires diminue sensiblement : ils étaient 16 millions l’année précédente.
Ces restitutions concernent en majorité des personnes ayant droit à des crédits ou réductions d’impôt (emploi à domicile, garde d’enfants, dons, investissements), ou qui ont signalé un changement de situation réduisant leur revenu imposable.