Comment l’affacturage pour le BTP met fin aux blocages de trésorerie sur les chantiers

Le secteur du BTP (Bâtiment et Travaux Publics) continue de faire face à des tensions de trésorerie chroniques, aggravées par des délais de règlement à rallonge. Pourtant, une solution éprouvée existe, l’affacturage, aussi appelé factoring. Si son principe n’est pas nouveau, son adaptation au contexte du BTP change la donne. Trop longtemps considéré comme une rustine pour entreprises en détresse, il devient aujourd’hui un outil stratégique pour financer ses situations de travaux en toute fluidité.

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By Partenaire Published on 17 juillet 2025 11h17
Comment l’affacturage pour le BTP met fin aux blocages de trésorerie sur les chantiers
Comment l’affacturage pour le BTP met fin aux blocages de trésorerie sur les chantiers - © Economie Matin

L’affacturage pour le BTP : entre libération de trésorerie et reprise du contrôle

Dans le BTP, attendre deux mois pour être payé est une norme. Un luxe que peu peuvent encore s’offrir. L’affacturage BTP consiste à céder ses créances à un établissement financier, le factor, qui verse immédiatement une avance de trésorerie, souvent entre 80 et 90 % du montant facturé. Ce mécanisme permet de convertir ses factures en liquidités en moins de 24 heures, sans attendre la date d’échéance.

Mais ce n’est pas tout. Le factor ne se contente pas de sortir le carnet de chèques. Il gère aussi le recouvrement, suit les retards de paiement, effectue les relances et surtout, sécurise les encaissements via une assurance-crédit. Il se charge de ce que les artisans et maîtres d’œuvre n’ont ni le temps ni les moyens d’assurer. Et pour ceux qui se demandent s’ils sont éligibles, aucune entreprise du BTP n’est exclue par principe, y compris les jeunes sociétés sans bilan, en redressement judiciaire, ou les TPE en pleine restructuration. Ce n’est donc plus un privilège réservé aux géants du béton.

Affacturage pour le BTP : la fin du supplice des situations de travaux ?

Qui dans le BTP n’a jamais pesté contre les factures d’avancement, dites "situations de travaux", qui traînent des semaines dans les circuits de validation ? Ces situations, validées par l’architecte ou le maître d’œuvre, sont pourtant vitales pour maintenir un chantier sous tension financière. Grâce à l’affacturage, elles peuvent enfin être financées sans attendre le décompte général définitif (DGD), souvent remis aux calendes grecques.

La solution permet même de financer des acomptes progressifs, ce qui représente une révolution dans un univers où la règle veut que seule la facture définitive déclenche le paiement. Certains factors acceptent désormais ces situations intermédiaires, y compris celles portant sur des marchés publics, sous réserve de justificatifs précis (exemplaire unique, validation par le maître d’ouvrage, etc.).

Pourquoi l’affacturage supplante le découvert bancaire

Encore trop d’entreprises du BTP recourent au découvert bancaire pour faire face aux urgences de trésorerie. Une hérésie. D’une part, le coût est prohibitif. D’autre part, l’enveloppe est plafonnée, rigide, et tributaire d’une autorisation souvent peu adaptée aux besoins réels d’un chantier. L’affacturage, lui, s’ajuste dynamiquement à la croissance de l’activité. Plus l’entreprise facture, plus elle peut mobiliser de trésorerie. Et contrairement à un emprunt ou une ligne de crédit, ce n’est pas une dette. Aucun engagement long terme, aucune hypothèque sur les actifs. Un financement sur-mesure qui suit la courbe du carnet de commandes.

La France figure parmi les leaders européens du factoring, avec des volumes d’affacturage en hausse constante dans le BTP. Comme l’indiquait le site Affacturage.fr, « l’affacturage représente le deuxième moyen de financement le plus utilisé par les sociétés du secteur de la construction ».

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