Airbus signe un contrat de 90 avions avec le loueur Avolon

Airbus a officialisé, le 24 juillet, une nouvelle commande colossale : 90 appareils commandés par Avolon, le géant irlandais du leasing. Cette annonce s’inscrit dans un contexte de transformation rapide de l’aviation mondiale. En toile de fond, une stratégie d’expansion et d’optimisation des flottes à l’échelle planétaire. Pour Airbus comme pour Avolon, cette opération incarne bien plus qu’une simple transaction commerciale.

Stephanie Haerts
By Stéphanie Haerts Published on 24 juillet 2025 17h30
Airbus signe un contrat de 90 avions avec le loueur Avolon
Airbus signe un contrat de 90 avions avec le loueur Avolon - © Economie Matin

Avolon, client central d’Airbus avec 90 avions en ligne de mire

Le cœur de la commande est limpide : 75 A321neo – monocouloir vedette de la gamme Airbus, et 15 A330neo, long-courriers plus imposants, figurent désormais dans le carnet de commandes d’Avolon. À ces engagements fermes s’ajoutent des droits d’achat pour 25 A321neo supplémentaires, et des options sur 15 A330neo.

Dans un communiqué relayé par Le Figaro, Airbus précise que cette opération porte à 413 le nombre total d’appareils commandés par Avolon auprès de l’avionneur européen. Tous sont issus des familles A320neo et A330neo, signes d’une préférence stratégique claire.

Livraisons programmées jusqu’en 2033 : anticipation et stabilité

La livraison des appareils s’étalera jusqu’en 2033, témoignant d’une vision à long terme. Ce déploiement planifié confère à Avolon un levier d’adaptation progressif face aux fluctuations du marché. L’accord, précisons-le, est conditionné à l’approbation des actionnaires, qui devront se prononcer avant la fin août 2025, comme le précise le loueur dans sa communication officielle.

Des avions optimisés pour un marché en mutation

Le choix des modèles est loin d’être anodin. Le A321neo, membre le plus spacieux de la gamme A320neo, est reconnu pour sa faible consommation et sa capacité d’emport élevée, idéal pour les liaisons denses à moyen rayon. À l’autre extrémité, l’A330neo, ici en version A330-900, s’impose comme une solution long-courrier alliant autonomie, performance et modernité.

« Ce soutien illustre la forte attractivité de ces deux appareils, les plus performants de leur catégorie et dotés des dernières technologies », a souligné Benoît de Saint-Exupéry, vice-président exécutif ventes chez Airbus dans Le Figaro. Le catalogue 2018, dernière grille tarifaire officielle avant que le constructeur n’adopte une politique de prix confidentielle, évaluait le A321neo à 129,5 millions de dollars et le A330-900neo à 296,4 millions. À taux de change constant, la valeur brute de l’accord pourrait théoriquement dépasser 12 milliards d’euros, bien que les remises commerciales importantes dans ce secteur rendent toute estimation précise illusoire.

Un pari assumé sur la croissance future du trafic mondial

Pour Avolon, cette initiative incarne une lecture confiante du marché mondial. Son directeur général, Andy Cronin, affirme dans des propos rapportés par le quotidien : « Cette commande témoigne de notre grande confiance dans la demande à long terme de nouveaux avions ».

Le retour progressif des passagers, les politiques de renouvellement environnemental des flottes et la compétitivité accrue du marché du leasing soutiennent cette anticipation. En doublant presque son portefeuille Airbus en trois ans, Avolon se place en tête des grands faiseurs du leasing global.

Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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