Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 déclenchent une vague de rejet. Un sondage révèle une inquiétude massive liée au pouvoir d’achat, à la pression fiscale et à la répartition des efforts. Le divorce entre les Français et leur gouvernement semble consommé.
Pouvoir d’achat : après les annonces de François Bayrou, 9 Français sur 10 ont peur

Le dernier sondage Odoxa révèle un désaveu quasi unanime pour François Bayrou et son projet de budget 2026. Les Français, étranglés par la pression fiscale et les fins de mois difficiles, dénoncent un plan perçu comme injuste, inefficace et dangereux pour leur pouvoir d'achat.
Un budget qui fracture : 87 % des Français inquiets pour leur pouvoir d'achat
Le 17 juillet 2025, les résultats du sondage Odoxa pour Le Figaro et Backbone Consulting sont tombés comme un couperet : 87 % des Français estiment que le budget 2026 porté par François Bayrou nuira directement à leur pouvoir d’achat. Une majorité écrasante qui traduit une colère profonde.
Les annonces du Premier ministre ont été perçues comme un tournant brutal contre le pouvoir d'achat : coupes dans les dépenses publiques, gel des prestations sociales, doublement de la franchise médicale, réduction du nombre de fonctionnaires et même suppression de jours fériés. Autant de mesures qui cristallisent la défiance.
Le sentiment dominant est limpide : la population se considère déjà à bout. Chaque mois, près de 40 % des ménages français se déclarent à découvert dès la deuxième quinzaine, selon plusieurs études bancaires récentes. Dans ce contexte, toute nouvelle charge est vécue comme une attaque contre le pouvoir d'achat. D'autant que des études successives montrent que le gouvernement, lui, dépense avec largesse l'argent des Français, dans des services dont ils ne profitent guère, ou pas autant qu'ils seraient en mesure de s'y attendre.
Une pression fiscale jugée insupportable et inefficace
La France figure parmi les pays les plus fiscalisés au monde selon les données de l’OCDE, avec un taux de prélèvements obligatoires qui dépasse les 45 % du PIB. Ce fardeau n’est plus toléré, d’autant que les services publics apparaissent en déclin. Éducation, santé, sécurité : les exemples d’inefficacité se multiplient.
Les Français n’acceptent plus que l’effort se fasse toujours sur les mêmes épaules et que leur pouvoir d'achat ne cesse de s'amenuiser. Le sondage Odoxa montre que 72 % jugent que le plan ne répartit pas équitablement les sacrifices. Même chez les électeurs de la majorité, la défiance est visible : 57 % des sympathisants centristes désapprouvent la méthode Bayrou.
Des propositions massivement rejetées, des alternatives ignorées
Certaines mesures du plan sont massivement rejetées. D’après l’enquête Odoxa :
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74 % rejettent les coupes budgétaires dans la santé ;
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73 % refusent la suppression de jours fériés ;
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66 % désapprouvent la réduction du nombre de fonctionnaires.
En revanche, certaines options bénéficient d’un soutien fort :
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79 % des sondés soutiennent une contribution exceptionnelle des plus riches ;
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80 % sont favorables au gel des dépenses publiques de l'État.
Ces résultats révèlent un gouffre entre la vision gouvernementale et les aspirations citoyennes. Pour beaucoup, le vrai problème n’est pas le niveau de dépenses, mais l'inefficacité chronique de l’appareil administratif, la complexité réglementaire et une bureaucratie jugée étouffante.
Défiance politique et appel au changement : Bayrou affaibli
La crise de confiance dépasse la question budgétaire et le pouvoir d'achat. D’après un autre sondage réalisé pour RTL :
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59 % des Français réclament un changement de Premier ministre ;
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44 % se disent favorables à une dissolution de l’Assemblée nationale ;
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Seuls 20 % conservent une opinion favorable de François Bayrou.
Les réseaux sociaux ont amplifié l’onde de choc, montrant aux Français qu'ils étaient loin d'être les seuls à désavouer François Bayrou. Plus de 900 000 messages ont été recensés depuis les annonces budgétaires, avec un taux d’interactions qui frôle les 6 millions. Les hashtags hostiles comme #BudgetDuMépris ou #BayrouDémission se sont hissés en tête des tendances sur plusieurs plateformes.
Moins d’État, moins de normes, moins de prélèvements : le message est clair
À travers ce sondage, les Français envoient un signal limpide. Ils ne veulent plus de réformettes techniques, ni de nouvelles taxes. Ils veulent une refondation complète de la gestion publique : moins de gaspillage, moins de complexité, moins de verticalité.
La majorité des personnes interrogées estiment que la réduction du train de vie de l'État, la rationalisation des politiques publiques et la simplification des réglementations doivent être prioritaires, avant toute ponction supplémentaire sur les ménages.
Une fracture politique qui risque de s’élargir
À l’heure où le pouvoir d’achat reste la préoccupation principale de 82 % des Français, le projet budgétaire 2026 apparaît comme un élément déclencheur de tensions sociales majeures. La défiance envers l’exécutif atteint des sommets, tandis que l’opposition multiplie les appels à une recomposition politique.
François Bayrou, longtemps perçu comme un homme de consensus, semble aujourd’hui isolé. Ce sondage Odoxa, au-delà des chiffres, illustre une fracture politique, sociale et fiscale qui ne cesse de s’aggraver.