Alors que la PPE 3 (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) est en cours de discussion, un constat s’impose : le parti Les Républicains, en apparence opposé aux dérives des énergies intermittentes, agit désormais comme le cheval de Troie du lobby éolien et solaire.
Appel à la gauche : face à la collusion LR – lobbies de l’éolien et du solaire
Il est temps que les forces de gauche — socialistes, insoumis, communistes, écologistes sincères — ouvrent les yeux sur cette dérive et s’opposent à une orientation énergétique destructrice pour notre pays.
La récente nomination de Jean-François Copé au sein du groupe de travail chargé d’élaborer le programme politique de LR en est l’illustration la plus flagrante. Ce même Jean-François Copé est l’avocat du géant allemand WindStrom, qui traîne en justice la petite commune rurale de Puyrolland — modeste village français de Charente-Maritime au budget de 300.000 € — et ose réclamer la somme faramineuse de 44 millions d’euros pour s’être opposée à l’implantation d’éoliennes. Ce n’est pas un hasard, mais le symptôme d’une collusion de plus en plus assumée entre intérêts privés et pouvoir politique, au détriment des citoyens et des territoires.
Les faits parlent d’eux-mêmes : le groupe Les Républicains avait initialement déposé une demande de moratoire sur les projets éoliens et photovoltaïques, dans un sursaut apparent de lucidité. Mais au moment crucial, au lieu d’assumer leur position, les députés LR se sont déjugés, trahissant leur propre initiative. Cette volte-face a affaibli toute tentative sérieuse de freiner un modèle énergétique imposé d’en haut, déconnecté des réalités économiques, sociales et écologiques, et qui contribuera à doubler le prix de l’électricité. En reniant leur propre proposition, ils ont ouvert un boulevard aux industriels des énergies renouvelables, quitte à sacrifier nos paysages, notre souveraineté énergétique, notre économie et nos finances publiques.
Citoyennes, citoyens de gauche : refusez d’être les idiots utiles de cette stratégie.
La fausse écologie ne peut être l’alibi d’une politique de dépossession, d’artificialisation des territoires, de privatisation de notre industrie électrique représentée par EDF, et de soumission aux marchés financiers. Le progrès ne réside pas dans la prolifération de fermes solaires géantes, de pylônes, de lignes à très haute tension, ni de mâts d’éoliennes pilotés depuis Francfort, Pékin ou par des fonds d’investissement opaques.
La Fédération Environnement Durable appelle donc toutes les forces progressistes, toutes celles et ceux qui placent l’intérêt général avant les intérêts privés, à dénoncer cette dérive. Elle vous appelle à reconsidérer en profondeur la PPE 3, à rompre avec ce partenariat funeste entre la droite des affaires et les lobbies du “vert industriel”, et à retrouver une vision énergétique nationale, démocratique et durable.
La gauche ne peut pas trahir ses fondamentaux au nom d’un écologisme de façade. Elle doit retrouver le sens du combat social, de la défense des biens communs, et de la souveraineté populaire.
Il est encore temps d’agir. Après, il sera trop tard.
La Fédération Environnement Durable s’engage à soutenir, lors des prochaines élections locales ou nationales, toutes celles et ceux, quelle que soit leur appartenance politique, qui auront eu le courage de s’opposer à ces projets funestes.