Le rapport mondial World’s Wealthiest Cities publié, le 9 juin, par Henley & Partners en partenariat avec le cabinet New World Wealth a consacré New York comme la ville la plus riche du globe. Une première place qui intrigue autant qu’elle inquiète. Entre dynamique de concentration de la fortune et déclin d’autres pôles traditionnels, cette hiérarchie du capital redéfinit la géographie mondiale de l’opulence.
Voici la ville la plus riche du monde en 2025
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Published on 17 juin 2025 19h30
384 500Avec 384 500 millionnaires, la métropole pulvérise tous les records de concentration de richesse.
Manhattan, capitale mondiale de la richesse
S’il fallait un symbole de l’hyper-concentration économique contemporaine, New York en serait l’emblème. Avec 384 500 millionnaires, 818 centimillionnaires et 66 milliardaires recensés dans le périmètre de Manhattan, la mégapole américaine consolide sa position en tête du classement mondial. Selon Henley & Partners, cette domination n’est pas une surprise, mais l’aboutissement logique d’un modèle.
« Ces centres urbains partagent un ADN commun : des cadres juridiques robustes, des infrastructures financières sophistiquées et, surtout, des programmes d’immigration par investissement qui accueillent les talents et capitaux du monde entier », a déclaré Juerg Steffen, directeur général de Henley & Partners, dans le communiqué officiel du 9 juin 2025. La ville de New-York, déjà réputée pour sa résilience financière et son attraction constante de capitaux étrangers, renforce ainsi un système où l’accès à la ville devient lui-même un actif stratégique.
La montée en puissance de la Baie, la stagnation de Londres
Juste derrière New York, la région de la baie de San Francisco, qui englobe notamment la Silicon Valley, s’impose avec 342 400 millionnaires et désormais 82 milliardaires, surpassant New York sur ce dernier critère. Le rapport souligne une croissance exceptionnelle de 98 % du nombre de millionnaires dans la région au cours de la dernière décennie. Ce n’est plus un simple cluster technologique, mais une machine à fabriquer du capital ultra-concentré.
Pendant ce temps, Londres accuse le coup. Avec une baisse de 12 % de sa population de millionnaires sur les dix dernières années, la capitale britannique chute dans les classements. Et Moscou fait encore pire, avec une contraction de 25 %, conséquence probable des sanctions économiques internationales, de l’instabilité géopolitique et des flux de capitaux sortants.
Résidences fiscales, infrastructures, migration : les moteurs de la domination
Le rapport World’s Wealthiest Cities 2025 le confirme, l’attractivité financière d’une ville ne repose plus uniquement sur son histoire ou son statut symbolique. Il s’agit de fiscalité, d’infrastructures bancaires et de stratégie migratoire. Les 10 premières villes du classement, dont Los Angeles (5e), Paris (7e), Hong Kong (8e) et Chicago (10e), partagent un même mécanisme : des passerelles fiscales légalisées pour attirer les ultra-riches.
Selon Henley & Partners, 11 des 50 villes du classement se trouvent aux États-Unis, renforçant une domination sans précédent du pays dans la géographie mondiale de la fortune. Tokyo (3e) et Singapour (4e) s’érigent cependant en contre-modèles asiatiques, misant sur la stabilité et l’ouverture stratégique pour maintenir leur croissance patrimoniale.