La transition énergétique est devenue une aspiration citoyenne. Une étude d’ENGIE menée avec l’IFOP révèle un soutien massif des Français aux énergies renouvelables.
Transition énergétique : 84 % des Français soutiennent les renouvelables

Le 28 mai 2025, ENGIE et l’IFOP ont publié les résultats d’une enquête d’ampleur inédite : plus de 12 000 Français interrogés sur leur perception des énergies. Objectif affiché : objectiver les représentations, mesurer les résistances, et identifier les leviers d’adhésion à la transition énergétique. Un enjeu stratégique dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques, les crises climatiques et les interrogations sur la souveraineté énergétique.
Les énergies renouvelables jouissent d’une image très positive
Premier constat du sondage : 84 % des Français ont une image positive des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, biogaz, géothermie). Ce taux grimpe à 95 % chez les riverains qui vivent à proximité d’une infrastructure EnR. Contrairement aux discours clivants, l’adhésion traverse largement les clivages politiques : 77 % des sympathisants d’extrême droite, 97 % des sympathisants de gauche et 96 % du centre droit y voient un levier utile.
Certaines sources renouvelables atteignent même des sommets de popularité : 89 % des Français ont une bonne image du solaire, 89 % pour l’hydraulique, 87 % pour la géothermie. Le nucléaire recueille 61 % d’image positive, le gaz 57 %, le pétrole 37 % et le charbon 32 %.
Des priorités claires : climat, souveraineté et pouvoir d’achat
Les préoccupations énergétiques s’inscrivent dans un carrefour d’enjeux : le pouvoir d’achat (77 %), la sécurité (77 %), la souveraineté énergétique (69 %), la lutte contre le changement climatique (69 %). Pour 53 % des sondés, la question énergétique est jugée prioritaire, une proportion qui grimpe chez les plus jeunes et les électeurs de gauche.
Cette volonté de transition n’est pas purement idéologique. Elle est nourrie par une demande de stabilité, d’indépendance énergétique et d’effets concrets. Beaucoup associent les renouvelables à des retombées locales : création d’emplois, attractivité territoriale, retombées fiscales, amélioration de l’autonomie des communes.
Un mix énergétique qui doit conjuguer prudence et ambition
Loin d’un choix binaire, 56 % des Français déclarent souhaiter un mix énergétique équilibré combinant nucléaire et renouvelables. 23 % veulent une production exclusivement fondée sur les EnR, tandis que 12 % seulement optent pour le nucléaire seul. La diversification énergétique est perçue comme une assurance face aux incertitudes géopolitiques et climatiques.
Ce pragmatisme se retrouve dans les souhaits de développement à cinq ans : 86 % des Français sont favorables à l’essor du solaire, 82 % au biogaz, 75 % à l’éolien en mer, 74 % à l’éolien terrestre. Si l’adhésion est forte, elle reste conditionnée à la pédagogie et à la preuve.
Des attentes concrètes et territorialisées
81 % des répondants se disent favorables à l’installation d’une infrastructure d’énergie renouvelable près de chez eux. Une acceptabilité qui varie selon la proximité : 83 % sont favorables à des projets dans leur département, mais ce taux chute à 58 % pour une implantation immédiate à côté du domicile. Les citoyens veulent être partie prenante des décisions : 78 % réclament plus d’informations fiables, claires et accessibles.
Pour convaincre durablement, les arguments doivent être tangibles. La baisse de la facture est le levier principal (42 %), suivie des compensations financières locales (29 %), de la création d’emplois (27 %) et de la garantie que l’énergie profite prioritairement au territoire (26 %). Les incitations économiques sont autant attendues que les bénéfices environnementaux.
ENGIE, un rôle de catalyseur dans la transition
Premier producteur d’électricité éolienne et solaire en France, ENGIE entend jouer un rôle de catalyseur. L’entreprise insiste sur la nécessité d’ancrer la transition dans le réel. Catherine MacGregor, Directrice Générale du groupe, l’affirme sans détour : « Les énergies renouvelables bénéficient d’une image très positive auprès des Français, un constat qui contraste avec l’idée d’une opposition généralisée souvent relayée. ENGIE est pleinement mobilisé pour répondre à l’attente exprimée par les citoyens : voir des bénéfices concrets de cette transition au quotidien ».
Cette mobilisation passe par une logique de co-construction avec les territoires, une politique de transparence sur les impacts, et une montée en puissance des infrastructures de production locale. L’étude montre que l’adhésion ne se décrète pas : elle se démontre.