TPE : 9 patrons français sur 10 inquiets sur leur avenir

Après une année 2024 marquée par une crise économique et politique, les dirigeants de TPE et professionnels indépendants font face à des défis sans précédent. Une baisse d’activité, une hausse des charges et une complexité administrative accrue figurent parmi leurs principaux griefs, lit-on dans la dernière enquête du Syndicat des Indépendants (SDI).

Anton Kunin
By Anton Kunin Published on 14 janvier 2025 8h07
TPE : 9 patrons français sur 10 inquiets sur leur avenir
TPE : 9 patrons français sur 10 inquiets sur leur avenir - © Economie Matin
1%Seul 1% des dirigeants de petites entreprises et auto-entrepreneurs ont vu leurs revenus augmenter en 2024.

Une année marquée par des difficultés économiques et politiques

Dans sa dernière enquête en date auprès de ses adhérents, le Syndicat des Indépendants (SDI) tire un sombre bilan de l’année écoulée. Ainsi, 52% des dirigeants de très petites entreprises (TPE) rapportent une baisse du chiffre d'affaires sur l’année 2024. La dissolution de l’Assemblée nationale en juin et les conséquences politiques qui ont suivi ont aggravé les incertitudes. Cette instabilité a notamment freiné les décisions d'investissement et de recrutement, plongeant 91% des professionnels dans un sentiment de pessimisme face à l’avenir de leur activité.

Les fêtes de fin d'année, traditionnellement une période charnière pour de nombreux secteurs, n'ont pas été une bouffée d’air frais. D’après le bilan du SDI, 73% des entrepreneurs jugent négatif leur bilan de cette période. Dans ce contexte, 88% des dirigeants abordent 2025 avec un état d’esprit négatif, dont une part importante se dit « désabusée ».
Le coût élevé des charges a par ailleurs fortement pesé sur les TPE. La hausse des salaires (notamment du SMIC), l’inflation persistante et le remboursement des dettes Covid ont mis à rude épreuve leur trésorerie. Près de la moitié des dirigeants ont perçu moins d’un SMIC en 2024, un tiers recevant moins de 1.000 euros mensuels pour 48 heures hebdomadaires en moyenne. Cette précarité a également entraîné une réduction des effectifs dans 26% des entreprises, rendant le quotidien de ces responsables d’autant plus complexe.

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Une simplification administrative et une baisse des charges exigées

Face à ces difficultés, le SDI formule une série de revendications. La priorité absolue pour 77% des chefs d’entreprise est une réduction des charges fixes. Avec des marges rognées par la conjoncture économique, cette demande reflète un besoin urgent de soulager la pression financière pesant sur les petites structures.

Parallèlement, la simplification administrative émerge comme un autre enjeu majeur. Les obligations liées à la facturation électronique ou les démarches récurrentes avec des instances comme la CPAM ou la médecine du travail représentent un poids important. Ces procédures, souvent jugées complexes et chronophages, empiètent sur le temps que les dirigeants pourraient consacrer à leur activité principale.

Des exemples concrets illustrent ces difficultés : l’usine à gaz des « obligations statutaires », les dysfonctionnements de la médecine du travail ou encore la gestion du « Décret Tertiaire » en matière de décarbonation. Ces problèmes, qui apparaissent anecdotiques pris isolément, s’accumulent pour former une véritable entrave au bon fonctionnement des TPE.

L'accès au crédit apparaît difficile pour les TPE

En outre, le durcissement de l’accès au crédit constitue un obstacle majeur au développement. Les taux d’acceptation pour les crédits de trésorerie et d’investissement ont respectivement chuté de 14 et 10 points au cours de 2024, rendant la croissance quasi impossible pour plus de deux tiers des chefs d’entreprise interrogés.

Dans ce contexte, la nomination de François Bayrou comme Premier ministre n’inspire qu’une faible confiance (5% d’avis positifs). Les attentes des dirigeants sont immenses, et les réponses concrètes tardent à venir, alimentant un climat d’incertitude qui pourrait persister en 2025.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

1 comment on «TPE : 9 patrons français sur 10 inquiets sur leur avenir»

  • bonjour
    le nombre de patron a-t-il augmenté si depuis 10 ans par exemple?
    qui est un patron? un autoentrepreneur?
    donc plus de patron les benefices sont moindre par personne puisque chaque entreprise ce fait concurrence non? par exemple un boulanger dans une rue a 100 clients un 2eme boulanger s’installe il prend des clients au premier boulanger un 3 eme boulanger s’installe il rend des clients au 1erert 2eme boulanger
    donc chaque boulanger a moins de client et gagne moins non? a moins de trouver des nouveuax clients donc multiplier au moins par 3 le nombre de client non?
    donc si on genéralis cela aux entreprises on peut peut-etre comprendre le problème
    car chaque entreprise a un patron et plus d’entreprises qui font toutes la même chose cela fait quand même plus assez de client
    prenons une entreprise qui fabrique des avions en France généralement c’est une grosse entreprise pour avoir de la concurrence il faudra une grosse entreprise avant qu’une grosse entreprise concurrente soit créer cela est moins évident qu’avec les tpe pme autoentreprsie
    en conlusion pour moi trop de petires entreprises et pas assez de griosses entreprises
    de plus qui crée des inventions utiles ,,,
    d’aileurs j’entends des patrons and co qui se plaindre sur la radio RMC et étonnamment ils sont débordés !!! moi quand je travaillais en tant qu’employé je n’avais pas le temps d’appeler la radio je travaillais bizarre
    n’y aurait-il pas des gens incompétents qui ouvrent des entreprises en tant qu’employer on me demandait des diplomes des compétences etc… non
    quels sont les compétences demandée pour être patron???

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