Sous pression, collectivités et élus tentent de relancer le débat. Mais derrière les portes fermées, l’Élysée campe sur ses positions. Le sort de la taxe d’habitation semble scellé. À moins que certains ne cherchent à contourner la règle…
Bientôt le retour de la taxe d’habitation ? Macron a tranché !

Alors que le débat fiscal refait surface, une idée en apparence anodine agite les cercles politiques. Mais au sommet de l'État, la ligne est assez claire.
Une taxe d'habitation définitivement enterrée par Macron
Depuis la suppression progressive de la taxe d'habitation entre 2018 et 2023, Emmanuel Macron a souvent été interrogé sur la possibilité d'un retour de cet impôt local emblématique. Selon un proche du président cité par BFMTV le 28 avril 2025, « le président a supprimé la taxe d'habitation. Il ne fait pas partie de ceux qui veulent la rétablir de quelque façon que ce soit ». Une position sans ambiguïté, qui tranche avec les velléités de certains responsables locaux. En effet, malgré la pression budgétaire qui pèse sur les municipalités, l'exécutif se montre déterminé à ne pas rouvrir ce dossier hautement sensible.
Si Emmanuel Macron rejette toute idée de rétablissement, certains élus locaux, eux, cherchent une alternative. François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire, a évoqué ce week-end dans Ouest-France l'instauration d'une « contribution modeste » pour financer les services publics communaux. Selon ses mots, il s'agirait de « renouer le lien » entre les habitants et leurs collectivités, tout en évitant le fardeau d'un nouvel impôt massif. De son côté, l'Association des maires de France (AMF) plaide également pour une « contribution universelle », proposition proche de celle de Rebsamen, mais sans aller jusqu'à revendiquer explicitement le retour de la taxe d'habitation.
Une "participation" plutôt qu'une taxe
La prudence du gouvernement s'explique : en période de préparation du budget 2026, tout ce qui touche à la fiscalité des ménages est potentiellement inflammable. « Rien n’est arbitré, rien ne correspond à la position finale du gouvernement », a insisté la porte-parole Sophie Primas. Selon elle, les idées circulent entre ministres, partenaires sociaux, associations d'élus, mais aucune décision ne sera prise avant la mi-juillet. François Bayrou, Premier ministre, a promis une déclaration formelle sur les orientations budgétaires à cette échéance.
Plutôt que de ressusciter la taxe d'habitation, l'exécutif semble réfléchir à des formes de contributions légères et ciblées. Catherine Vautrin, ministre du Travail, a expliqué sur TF1 le 28 mars 2025 : « il y a toute une partie de la population, qui, n’étant pas propriétaire, ne participe pas au financement de la commune. L’idée, c’est le lien avec le territoire, rien n’est gratuit ». Toutefois, elle martèle que cela « ne peut être que très modeste » et qu'« en aucun cas il ne s’agit de remettre la taxe d’habitation ». Le mot d’ordre est clair : pas question d'alourdir significativement la charge des Français, déjà confrontés à une pression fiscale conséquente.