Le 16 juin 2025, une panne nationale SFR a paralysé des milliers d’usagers. Qu’on soit client mobile ou abonné fibre, une question brûle les lèvres : va-t-on être remboursé ?
Panne SFR : peut-on espérer un remboursement… ou pas du tout ?

Un lundi matin, plus rien. Téléphone muet, box éteinte, réseau introuvable. La panne a tout emporté, sauf votre facture. Mais qu’en est-il de vos droits en tant que client ? L’attente d’un geste commercial suffit-elle à compenser l'absence de service ?
En cas de panne prolongée : des remboursements encadrés
Le lundi 16 juin 2025, les abonnés SFR ont découvert au réveil une panne généralisée affectant à la fois les services mobiles et certains accès fixes. Réseau inopérant, connexion absente, lignes muettes : l’opérateur a connu un gros incident toute la journée.
Mais la véritable interrogation dépasse le simple dysfonctionnement technique : quels recours ont les clients ? Peuvent-ils espérer un dédommagement ? La réponse, souvent méconnue, tient autant du contrat que de la jurisprudence.
Lorsqu’une connexion à domicile (ADSL, fibre, box) est interrompue pendant plusieurs semaines, une règle prévaut chez tous les opérateurs, y compris SFR : le remboursement est proportionnel au prix de l’abonnement. Ainsi, si votre forfait coûte 40 euros par mois et que la panne dure deux mois, vous pouvez être crédité de 80 euros.
Dans les faits, cela prend souvent la forme d’un avoir appliqué aux factures suivantes. Certains opérateurs fournissent également une box de secours, permettant un accès internet limité en attendant la réparation.
Mais ce type d’indemnisation est loin de compenser l’impact réel. Deux mois sans internet, pour un foyer ou un télétravailleur, ce n’est pas une gêne légère : c’est une perte de service. Le montant du remboursement, aussi exact soit-il sur le plan comptable, reste largement en-deçà du préjudice vécu.
Panne SFR du 16 juin 2025 : les abonnés ordinaires lésés ?
Dans le cas précis de la panne du 16 juin 2025, les choses se compliquent. L’incident n’a duré qu’une journée pour la majorité des usagers. Et dans ces situations ponctuelles, aucune indemnisation automatique n’est prévue.
À titre d’exemple, pour un abonnement mobile à 10 euros par mois, cela représente à peine 30 centimes pour une journée. Une somme dérisoire, rarement versée spontanément par l’opérateur, sauf en cas de forte médiatisation ou de pression réglementaire.
Les abonnés concernés peuvent toujours contacter le service client SFR pour réclamer une compensation, mais les chances de succès restent minces. À défaut, leur seule option reste la résiliation… ou la résignation.
La situation est bien différente pour les clients professionnels. Si vous êtes un artisan, un commerçant ou une entreprise, et que votre activité dépend fortement de la téléphonie ou d’internet, un abonnement “pro” change la donne.
Ces forfaits, souvent plus coûteux (30 à 60 euros mensuels), s’accompagnent de garanties spécifiques : service client dédié, délais de rétablissement réduits, clauses contractuelles renforcées.
En cas de panne, les clients professionnels peuvent obtenir réparation plus facilement, notamment si une perte de chiffre d’affaires peut être démontrée. Certains cas sont tranchés à l’amiable, d’autres vont jusqu’au tribunal, où les juges reconnaissent volontiers la spécificité de ces contrats. L’opérateur est alors tenu pour responsable d’un manquement plus grave que dans le cas d’un particulier.
Mais si vous êtes indépendant, sans contrat professionnel, et que vos revenus ont chuté parce que vos clients ne pouvaient plus vous joindre, vous n’avez aucun recours solide malheureusement.