Mai fait ce qu’il lui plaît, dit-on. Encore faut-il que le jardinier sache ce qu’il fait. Entre promesses de récoltes abondantes et coups de froid imprévus, le mois de mai joue sur tous les tableaux. Alors, planter ou protéger ? Semer ou patienter ? L’heure est venue de répondre au grand dilemme horticole du printemps.
Que faire au jardin en mai ? Conseils pour un mois décisif

Le mois de mai, tant attendu par les jardiniers, marque un tournant décisif dans l’année horticole. Avec lui, les plantations s’accélèrent, les températures grimpent, mais les menaces persistent. Le 1er mai 2025, les prévisions régionales indiquaient encore un risque de gelées tardives sur certains reliefs. Alors que les Saints de glace (11, 12 et 13 mai) guettent en embuscade, mieux vaut avancer avec méthode plutôt qu’avec excès d’enthousiasme. Jardin, verger ou potager : voici ce que vous devez savoir et faire, avec rigueur et clairvoyance.
Protéger ses plantations en mai : anticiper avant de planter
Les jardiniers béarnais, eux, ont de la mémoire. Et de l’instinct. Comme le rappelle La République des Pyrénées dans son article du 1er mai 2025 : « Beaucoup de jardiniers appréhendent cette période et restent très attentifs aux prévisions météorologiques, et ne négligent pas les dispositifs de protection qui restent toujours à proximité des cultures ». Cette vigilance est d’autant plus cruciale que mai peut être traître. Les gelées printanières n’ont pas dit leur dernier mot, surtout en altitude.
Installer des cloches, des voiles de forçage ou pailler généreusement autour des plants devient un acte de prudence élémentaire. Car planter des courgettes ou des tomates sans protection avant le 15 mai, c’est jouer à la roulette russe avec la météo.
Les fruits rouges, eux, n’échappent pas à la menace. Les groseilliers et fraisiers, en début de maturation, attirent déjà les oiseaux affamés. Le filet de protection est donc plus qu’un accessoire : c’est une assurance récolte. Les mûriers, selon La République des Pyrénées, sont déjà « en pleine floraison », mais cette précocité nécessite un suivi attentif et un soin particulier aux nouvelles cannes.
Que semer et planter en mai dans le potager ? Une profusion à maîtriser
Ce mois-ci, on ne cultive pas l’ennui. Le Parisien, dans son édition du 1er mai 2025, égrène une liste impressionnante de légumes à semer dès maintenant. À condition de respecter certaines règles élémentaires : terre réchauffée, arrosage régulier, semis espacés, et surtout… patience.
Du côté des légumes-racines, les carottes, radis, betteraves et navets n’attendent que vos sillons. Le conseil du quotidien est clair : semer en ligne, éclaircir ensuite. Le radis, champion de la croissance éclair, autorise même une récolte toutes les deux semaines en semis échelonnés.
Les légumes-feuilles, eux, profitent de la douceur printanière : laitues, choux cabus, blettes et poireaux d’hiver peuvent être semés en place. Les choux, bien qu’un brin capricieux, promettent des réserves automnales appréciables.
Quant aux légumes-fruits, le sol fertile et l’exposition ensoleillée seront leurs meilleurs alliés. Tomates, courgettes, melons, concombres, poivrons, aubergines… tous réclament chaleur et protection. Semez-les sous abri si les nuits restent fraîches. Le Parisien prévient : « Les légumes-fruits, dits frileux, peuvent être semés en mai, lorsque les dernières gelées ne sont plus à craindre ».
Et pour les jardiniers pressés ? Les haricots verts se prêtent à un semis en poquet, comme l’explique La République des Pyrénées : « Le sol se réchauffe progressivement et nous allons pouvoir semer les premiers haricots verts ».
Verger et vivaces : l’art de la préparation
Le verger n’est pas en reste. Pommiers, pruniers ou cerisiers, s’ils ont été plantés en automne, nécessitent désormais un entretien soutenu : taille, binage au pied, apport d’engrais naturel. Mais ce sont surtout les petits fruits rouges qui monopolisent l’attention : fraises, groseilles, cassis. Leur maturation rapide exige une vigilance constante.
Quant aux plantes vivaces et ornementales, c’est le moment de composer des massifs résistants à la sécheresse. La République des Pyrénées insiste : « Évitons de mettre en place des végétaux trop gourmands en eau dans la composition des massifs ». Miser sur des feuillages variés – du vert panaché au rouge pourpre – permet de garantir un effet visuel durable sans sacrifier à l’efficacité.