1er mai : gaz, aides sociales, chèque énergie… ce qui change

Le 1er mai 2025 ne sera pas uniquement synonyme de défilés syndicaux et de muguet. Cette date, bien ancrée dans le calendrier, marquera cette année une série de bouleversements qui toucheront de plein fouet le quotidien des ménages. Baisse du prix du gaz, revalorisation des aides sociales, cotisations patronales revisitées, échéances fiscales resserrées : le premier jour du mois de mai sonne comme un véritable coup d’envoi pour ces nouveautés, à surveiller de près.

Stephanie Haerts
By Stéphanie Haerts Published on 29 avril 2025 12h00
1er mai : gaz, aides sociales, chèque énergie... ce qui change
1er mai : gaz, aides sociales, chèque énergie… ce qui change - © Economie Matin

Un souffle de fraîcheur sur la facture de gaz au 1er mai

À compter du 1er mai, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) applique une baisse de 6,4 % sur le tarif du kilowattheure (kWh) de gaz, qui passe ainsi de 0,12412 euro à 0,1162 euro. Cette évolution favorable représente une baisse de 5,4 % sur la facture annuelle des foyers chauffés au gaz. Ceux qui n’utilisent le gaz que pour cuisiner ou produire de l’eau chaude bénéficieront également d’une baisse, avec un kWh passant de 0,1530 euro à 0,1451 euro.

Certes, une diminution à saluer... mais qui intervient alors que les radiateurs seront rangés pour l'été. Cette baisse intervient après une longue période marquée par plusieurs hausses successives des tarifs Pour un foyer moyen consommant 11 200 kWh par an, l’économie attendue avoisine 88 euros sur l'année. Quant au prix de l’abonnement, il reste sagement figé à 277,42 euros pour les logements chauffés et 114,30 euros pour les usages restreints.

1er mai : où est donc passé le chèque énergie ?

Les bénéficiaires du traditionnel chèque énergie devront s’armer de patience. Cette année, pas d’enveloppe printanière dans la boîte aux lettres. Le Point précise que "le chèque énergie 2025 n’arrivera ni en avril ni en mai". En cause : le retard pris dans l’adoption de la loi de finances 2025. Résultat ? L’envoi est reporté à novembre 2025, un "décalage exceptionnel" dû aux lenteurs budgétaires.

Concrètement, cette aide oscillant entre 48 euros et 277 euros pourra être utilisée jusqu’en mars 2027. Selon le ministère de l’Économie, contacté par Actu.fr, des instructions ont été données aux fournisseurs pour faire preuve de "tolérance" vis-à-vis des ménages modestes. Une maigre consolation pour ceux qui devront patienter six mois de plus pour soulager leur facture.

Revalorisation discrète mais nécessaire des aides sociales au 1er mai

Petit coup de pouce pour les allocataires de la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) : dès mai, les versements afficheront une hausse sensible. Les principales prestations sociales ont été revalorisées de 1,7 % depuis avril 2025, en lien avec l'inflation. Ainsi, le RSA pour une personne seule passe de 635,71 euros à 646,52 euros par mois.

La prime d’activité grimpe pour atteindre 633,21 euros, tandis que l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) s'élève désormais à 1 033,32 euros, contre 1 016,05 euros auparavant. Ces ajustements seront perceptibles à partir du versement du 5 mai 2025, calculé sur les droits d’avril.

1er mai : gare aux échéances fiscales !

Côté fiscalité, le mois de mai n’offre aucun répit. Depuis le 10 avril 2025, la campagne de déclaration des revenus bat son plein. Et les échéances approchent à grands pas. Pour les départements numérotés de 1 à 19, la date limite est fixée au 22 mai.

Pour les départements 20 à 54, le couperet tombera le 28 mai, et pour les autres (55 à 976), il faudra finaliser la déclaration avant le 5 juin 2025. Quant aux contribuables utilisant le formulaire papier ou vivant à l’étranger, ils devront se presser : leur date butoir est fixée au 20 mai.

1er mai : réduction des cotisations patronales

Le gouvernement appliquera une réduction des cotisations patronales au 1er mai. Les sociétés de moins de 50 salariés appliqueront désormais un taux de 0,3193 % (au lieu de 0,3194), tandis que celles de 50 salariés ou plus devront composer avec un taux de 0,3233 % (au lieu de 0,3234).

À cela s’ajoute une modification du taux de cotisation pour les accidents du travail et maladies professionnelles portée à 0,50 % (au lieu de 0,46%) et une contribution chômage fixée à 4 % (contre 4,05 % actuellement).

Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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