Le 27 mai 2025, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a dévoilé son estimation provisoire de l’inflation pour le mois de mai 2025. L’indice des prix à la consommation (IPC) a progressé de 0,7 % sur un an, confirmant un léger reflux après les 0,8 % enregistrés en avril.
Mai 2025 : l’inflation au plus bas depuis 2021, mais l’alimentation grimpe
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Published on 27 mai 2025 9h57
2,1%Côté services, la hausse ralentit : +2,1 % sur un an, contre +2,4 % en avril.
Sur le papier, l’inflation ralentit. Un chiffre isolé suffirait à rassurer : +0,7 % sur un an, un seuil historiquement bas depuis février 2021. L’Insee précise dans son rapport mensuel que cette « baisse de l’inflation s’expliquerait par le ralentissement des prix des services, notamment dû à un ralentissement des prix des transports et à une baisse plus marquée de ceux des communications, ainsi que par l’accentuation de la baisse des prix de l’énergie ».
Mais cette lecture globale masque un effritement inégal. Sur un mois, les prix ont diminué de 0,1 %, contre une hausse de +0,6 % en avril. Une inversion à relativiser : certains secteurs restent sous tension, tandis que d'autres s'effondrent.
Les prix de l’énergie en chute libre : un soulagement très temporaire
C’est la locomotive de cette décrue : l’énergie. Pour le quatrième mois consécutif, les prix énergétiques plongent. Le recul atteint -8,1 % sur un an, dopé par une baisse continue des carburants et du gaz. Un tel mouvement n’avait pas été observé depuis le printemps 2020, en pleine crise sanitaire. L’effet est immédiat sur l’indice général.
Alimentation : la pression se maintient dans l’assiette
Le contraste est flagrant avec un autre poste clé : l’alimentation, dont les prix poursuivent leur ascension. L’Insee note une hausse annuelle de +1,3 %, avec des produits frais en progression de +1,7 %, contre +4 % en avril. Les rayons continuent de refléter une tension qui ne se dissipe pas.
Services, tabac, produits manufacturés : la stagnation comme horizon
Côté services, la hausse ralentit : +2,1 % sur un an, contre +2,4 % en avril. En cause, des baisses sensibles dans les communications et les transports. Les produits manufacturés affichent une stabilité glaciale : -0,2 % en variation annuelle, sans évolution notable depuis avril. Le tabac, quant à lui, grimpe de +4,1 %, identique au mois précédent – un chiffre toujours élevé, mais désormais constant.
L’indice harmonisé des prix à la consommation (IPCH), permettant une comparaison à l’échelle de l’Union européenne, enregistre une hausse de 0,6 % sur un an, et une baisse de 0,2 % sur un mois, confirmant les tendances de l’IPC national.