Des perceuses à moitié prix, des pots de peinture bradés, des déstockages massifs. Non, ce n’est pas une illusion : les enseignes de bricolage cassent les prix à un rythme effréné.
Bricolage : les enseignes bradent tout, c’est le moment d’en profiter

Les allées de votre commerce de rénovation débordent de démarques et de promotions. Ce n’est pas un hasard.
Des remises à répétition pour écouler les stocks
Pendant les confinements successifs, l’aménagement intérieur s’est transformé en échappatoire. Tout le monde s’est mis à percer, visser, repeindre, optimiser. Mais cette frénésie a fait long feu. Aujourd’hui, les chaînes de bricolage encaissent un effondrement de leurs activités. Après une poussée entre 2020 et 2022, les graphes de ventes basculent. Et ce n’est pas une courbe douce : on parle de bascule brutale, alimentée par un repli du pouvoir d’achat et un épuisement des projets domestiques.
Les enseignes cherchent maintenant à liquider. Le terme n’est pas exagéré : ce sont des opérations quasi militaires de déstockage. Sur les sites comme dans les catalogues, les réductions s'empilent. "10 % à la caisse", "carte cadeau immédiate", "cashback automatique", tout y passe. Une rabais chasse l’autre. Cette pression sur les prix est le résultat d’une saturation des réserves et d’un impératif : faire de la place et sauver ce qui peut encore l’être en marge.
Le bricolage devient une opportunité pour les consommateurs
Côté clients, c’est le bon moment pour s’y remettre. Les tarifs actuels sont les plus attractifs depuis des années. Des articles parfois vendus à "30 % de leur valeur", voire "50 %" selon les étiquettes. Cela permet de réaliser des travaux à coût réduit, surtout avec le pont du 1er mai en approche. Résultat : les rayons se vident par endroits, certains modèles disparaissent en quelques heures. Ceux qui ont un chantier en attente devraient s’y intéresser rapidement.
Mais derrière cette vague de bonnes affaires, la situation reste tendue. Les grandes enseignes peinent à se renouveler et à attirer une nouvelle clientèle. Faute de pouvoir compter sur une reprise rapide de la consommation, elles misent tout sur la stratégie du volume. Vendre beaucoup, à bas prix, quitte à rogner sur les marges. Mais combien de temps cette fuite en avant pourra-t-elle durer ? Une chose est sûre : si la tendance se prolonge, le secteur du bricolage devra se réinventer pour ne pas finir cloué au mur.