Des coupes budgétaires massives, un service public qui se rétracte, une dette qui ne cesse de grimper : la rigueur budgétaire frappe désormais le cœur des foyers français. L’austérité est bien là, n’en déplaise au discours officiel du gouvernement qui préfère parler par euphémismes.
Nouveau record de dette : l’austérité va faire très mal en 2026

Le 26 juin 2025, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) révèle que la dette publique de la France atteint désormais 3 345,8 milliards d’euros, soit 114,1 % du produit intérieur brut. Ce seuil, franchi en pleine période d’inflation et de tensions budgétaires, impose une réponse brutale du gouvernement : un tournant austéritaire qui va impacter directement la vie quotidienne des ménages.
Une dette hors de contrôle en France : 114 % du PIB
Selon le dernier rapport publié par l’INSEE, la dette publique française a gonflé de 40,5 milliards d’euros au premier trimestre 2025, dont 36,7 milliards d’euros pour l’État seul. La sécurité sociale (+3,3 milliards) et les collectivités locales (+0,6 milliard) contribuent également à cette dérive. La situation est jugée alarmante. Dans son article du 26 juin 2025, BFMTV souligne que « la France est désormais l’un des pays les plus endettés de la zone euro, derrière la Grèce et l’Italie ».
Face à cette spirale, le gouvernement serre la vis. Le ministre de l’Économie annonce le 26 juin 2025 une réduction immédiate de 10 milliards d’euros dans les dépenses publiques, dont 5 milliards déjà actés en février et 5 milliards supplémentaires début juin 2025.
France : Un plan d’austérité sans précédent
Les Echos précisent que les coupes touchent « tous les ministères sans exception, y compris ceux de la Santé, de l’Éducation et de la Défense ». Selon la même source, les crédits sont gelés, les projets d’investissement ralentis, et de nombreuses dotations locales supprimées.
Et ce n’est qu’un début. Le cap est fixé à 50 milliards d’euros d’économies d’ici 2027, selon les informations relayées par Ouest-France.
Les ménages : les victimes de l’austérité budgétaire du gouvernement Bayrou
Pour les ménages français, les effets de l’austérité sont concrets, immédiats, et souvent invisibles au premier abord. Le budget de la Sécurité sociale est l’un des plus touchés. Un prélèvement de 1,7 milliard d’euros a été décidé sur l’assurance maladie, entraînant déjà des retards dans les remboursements et un allongement des délais pour obtenir un rendez-vous médical, comme l’explique Force Ouvrière.
Les collectivités locales, privées d’une partie de leurs ressources, réduisent leurs services : bibliothèques en horaires restreints, crèches municipales fermées certains jours, disparition progressive de certaines aides sociales de proximité.
Et surtout, le gouvernement envisage une révision à la baisse de nombreuses aides aux familles, dont les allocations logement et les aides à la rénovation énergétique. Les arbitrages attendus pour le budget 2026, annoncés pour l’automne, pourraient encore durcir la situation pour les foyers les plus modestes.
Inversement, le gouvernement a décidé de ne pas ponctionner les ménages les plus riches, même de seulement 2 % de leur fortune, pour aider le pays à combler sa dette. Alors que les plus riches n’auraient pas de difficultés à donner un peu plus à l’État, ce seront tous les Français, y compris les ménages modestes et pauvres, qui vont souffrir du dérapage de la dette du pays.
Une spirale à hauts risques pour l’économie
La Banque de France, dans ses projections macroéconomiques de juin 2025, avertit que si les coupes ne sont pas « ciblées », elles pourraient freiner la consommation et plomber la croissance.
Le ministère des Finances espère ramener le déficit public sous les 5 % du PIB en 2026, mais sans nouvelles recettes fiscales, cet objectif dépendra entièrement de la capacité à réduire les dépenses sociales. Un pari dangereux dans un pays où plus de 25 millions de personnes dépendent de transferts sociaux directs.