Et si vos travaux de rénovation énergétique valaient plus qu’un confort thermique ? Un outil gratuit dévoile de combien pourrait être la plus-value immobilière de votre logement.
Plus-value immobilière : ce simulateur d’État peut tout changer

Plus-value immobilière : la rénovation énergétique, un levier sous-estimé
Depuis le 6 mai 2025, un outil inédit lancé par l’État permet aux particuliers d’estimer la plus-value immobilière générée par des travaux de rénovation énergétique. Accessible sur le site officiel mesaidesreno.beta.gouv.fr, ce simulateur intitulé « Ma plus-value Réno » entend démontrer, chiffres à l’appui, que les économies d’énergie peuvent se traduire par une hausse tangible de la valeur marchande d’un logement, à la vente comme à l’achat.
Un simulateur public fondé sur des données notariales
Disponible gratuitement, « Ma plus-value Réno » repose sur une base statistique rigoureuse : l’étude "Valeur verte des logements" des Notaires de France, croisée avec les bases PERVAL et BIEN. Il suffit de renseigner quelques paramètres : type de logement, localisation, étiquette DPE (diagnostic de performance énergétique) avant et après rénovation, estimation actuelle du bien.
D’après cette étude notariale, « l’étiquette énergie du diagnostic de performance énergétique semble avoir un impact toujours plus important sur le prix des logements » (Étude Valeur verte des logements, Notaires de France, avril 2024). Le simulateur permet de quantifier cette valorisation selon les zones géographiques et la nature des travaux réalisés.
Des écarts de valorisation significatifs selon le DPE
Les résultats obtenus par les utilisateurs sont éloquents. À Vénissieux, une maison passant d’un DPE G à C pourrait voir sa valeur bondir de 410 000 à 520 000 euros, soit une progression de plus de 26 %. À Nantes, un appartement réhabilité de F à B grimperait de 245 000 à 314 797 euros, soit une plus-value de 28 %, des exemples donnés par le site MerciPourLInfo.fr.
Ces écarts illustrent une tendance de fond : les acheteurs prennent en compte la performance énergétique dans leurs critères d’achat, renforçant le lien entre travaux et rentabilité patrimoniale. Dans certaines régions comme l’Occitanie, les biens classés A ou B s’échangent 20 % plus chers que les logements D, tandis que les étiquettes F ou G subissent une décote de 7 %, selon des informations des notaires de France.
Vente, achat, estimation : un outil utile à tous les profils
L’initiative publique cible un public large : vendeurs désireux de revaloriser leur bien avant mise sur le marché, mais aussi futurs acquéreurs souhaitant anticiper les gains potentiels d’une rénovation énergétique. L’outil ne demande aucune inscription, ne conserve aucune donnée personnelle, et offre une estimation rapide en moins de 30 secondes.
En complément, le site Mes Aides Rénovation propose également un simulateur d’aides financières, afin d’identifier les subventions mobilisables pour financer les travaux.
Il convient toutefois de rappeler que cette calculette reste une modélisation statistique, fondée sur des moyennes de marché. Elle ne remplace pas une évaluation notariale personnalisée, ni une expertise professionnelle en cas de vente effective.
Rénover pour valoriser, une stratégie gagnante
Alors que le DPE devient un critère éliminatoire dans les transactions — notamment avec l’interdiction progressive de mise en location des passoires thermiques — les travaux énergétiques cessent d’être un simple bonus écologique. Ils deviennent un investissement patrimonial à part entière.
L’outil « Ma plus-value Réno » traduit cette réalité : il matérialise, à l’euro près, la rentabilité immobilière potentielle d’une rénovation énergétique. En quelques clics, il transforme un projet de travaux en simulation de plus-value. Et parfois, la surprise est bonne.