Depuis ce week end, de nombreux passagers font face à des annulations de vols au départ de Paris-Orly et d’autres aéroports français. Cela fait suite à une grève du personnel naviguant au sein de la compagnie aérienne Transavia.
Vols Transavia annulés : les passagers peuvent prétendre à une indemnisation !
En vertu du Règlement (CE) n°261/2004, les passagers peuvent réclamer une indemnisation forfaitaire en cas d’annulation ou de retard de plus de 3 heures, sauf circonstances extraordinaires (qui ne s’appliquent pas dans le cas de la grève actuelle). Le montant varie en fonction de la distance du vol :
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250 € pour les vols jusqu’à 1 500 km
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400 € pour les vols intra-UE de plus de 1 500 km ou les autres vols entre 1 500 et 3 500 km
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600 € pour les vols de plus de 3 500 km
Cette indemnisation ne remplace pas le droit à un réacheminement, ni la prise en charge des repas, boissons, voire de l’hébergement et du transport hôtel-aéroport si nécessaire. Pourtant, de nombreuses compagnies entretiennent la confusion ou minimisent volontairement leurs obligations. Les passagers touchés par la grève actuelle chez Transavia sont invités à demander un réacheminement ou un remboursement intégral si leur vol est annulé, conserver tous les justificatifs de dépenses (repas, hôtel), faire valoir leur droit à indemnisation le cas échéant, en se tournant vers les services clients ou plateformes spécialisées.
Actuellement, à Bruxelles, des discussions sont en cours pour réviser le règlement européen, avec un risque réel : la réduction des droits des passagers aériens sous pression de certaines compagnies et États membres. Selon le dernier sondage IFOP[1] réalisé pour Flightright (avril 2025), les Français s’opposent massivement à cette révision :
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66 % rejettent l’allongement du délai minimum de retard de 3h à 5h ou 9h ;
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73 % demandent une revalorisation des montants d’indemnisation, gelés depuis 2004 malgré l’inflation ;
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82 % sont favorables à une indemnisation automatique en cas de perte ou de détérioration de bagages ;
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56 % soutiennent l’extension du délai de préavis sans indemnisation, de 14 jours à 8 semaines.
À l’heure où les mouvements sociaux se multiplient et les incidents s’accumulent, il est crucial de rappeler l’importance de maintenir un cadre protecteur pour les voyageurs.