L’Association des villes pour la propreté urbaine (AVPU) a publié, ce jeudi 22 mai, son palmarès annuel du label « Ville Éco-propre », qui distingue les collectivités engagées dans une démarche structurée d’amélioration de la propreté des espaces publics. Certaines villes se démarquent par des actions concrètes et durables, reconnues par l’attribution de quatre ou cinq étoiles. D’autres, en revanche, comme Paris, ne figurent pas dans ce classement, reflet de la diversité des politiques locales en matière d’hygiène urbaine.
Voici les villes les plus propres de France en 2025
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Published on 22 mai 2025 17h30
Propreté urbaine : un label qui récompense l’engagement concret des villes
Le label « Ville Éco-propre », instauré en 2016 par l’AVPU, ne se contente pas d’un simple audit visuel. Il sanctionne l'engagement concret, mesurable et structuré des villes à travers cinq paliers d’étoiles. D’après les critères de l’association, l’objectif n’est pas d’avoir une chaussée sans mégot le jour de la visite, mais d’instaurer « des plans d’action pour améliorer durablement la propreté des espaces publics », avec une valorisation « des moyens mis en œuvre pour diminuer la salissure obtenue par une amélioration durable des comportements des usagers », peut-on lire dans 20 Minutes.
Le palmarès de cette édition 2025 couronne deux nouvelles élues d'une cinquième étoile : Antibes et Le Havre, rejoignant ainsi le club très fermé des champions du balai déjà composé de Nice, Niort, Saint-Brieuc, Cannes et Metz. Cette dernière, d’ailleurs, s’était illustrée par un fait marquant : un enfant de quatre ans y avait écopé d’une amende de 145 euros pour dépôt sauvage – un exemple, certes radical, mais révélateur d’un territoire qui prend au sérieux sa politique anti-saleté.
Des villes françaises sobres mais exemplaires
En deuxième division, celles qui tutoient l'excellence décrochent une quatrième étoile. En 2025, ce fut le cas pour Nantes, Pau, Gravelines ou Rennes, la ville bretonne ayant accueilli fin avril le congrès national de l’AVPU. Une reconnaissance officielle, bien que certains habitants du centre-ville aient du mal à réconcilier cette récompense avec leur quotidien.
Pourtant, la mise en place d’une brigade anti-incivilités constituée de 17 agents illustre la montée en puissance d’une stratégie locale. Juste en dessous, d'autres collectivités obtiennent leur troisième étoile. C’est le cas d’Angers, régulièrement saluée pour son niveau de propreté, mais aussi de La Baule, Versailles, Roubaix ou Montreuil. Ces villes, souvent éclipsées par les grandes métropoles, s’imposent aujourd’hui comme des modèles en matière d’urbanisme propre.
Paris, grande absente du classement
Que l’on ne cherche pas trop loin : la capitale française ne figure pas dans ce palmarès. Zéro étoile. Nada. Rien. L’AVPU n’a pas retenu Paris dans son classement, et ce n’est pas une erreur d’impression. Malgré ses moyens colossaux, son personnel pléthorique et ses campagnes de sensibilisation, la ville lumière continue de baigner dans un désordre quotidien que ni les brigades, ni les campagnes de communication n'ont su faire refluer.
La question se pose alors. Pourquoi Paris, qui aime tant donner des leçons, échoue-t-elle à rejoindre ce cercle vertueux ? L’explication est sans doute moins dans l’inefficacité des services que dans une volonté politique fragmentée, ou dans une résignation collective face à l’incivilité. Pendant ce temps, Metz, Niort ou Le Havre démontrent que la propreté n’est pas qu’une affaire de budget, mais surtout de stratégie et de constance.