Vous souhaitez vendre votre appartement actuellement en location ? La vente d’un logement loué pose souvent des questions tant pour le locataire que pour le propriétaire. Que ce soit à l’expiration du bail ou en cours de location, les règles varient sensiblement selon que le logement est loué meublé ou non. Voici les démarches légales et les droits de chacun.
Vendre un bien en location, mode d’emploi

Quand le propriétaire décide de vendre un bien
À la fin du bail, le propriétaire a la liberté de mettre en vente son bien après le départ du locataire. Ce processus implique l'envoi d'une lettre de congé pour vendre, respectant un préavis de six mois avant la fin du bail. Cette notification doit clairement indiquer le motif de la vente, permettant ainsi au locataire de préparer son départ.
Il est nécessaire pour le propriétaire de suivre scrupuleusement les procédures légales. Une négligence dans le respect des formes peut donner droit au locataire de contester le congé devant les tribunaux. Les cas particuliers de protection concernent les locataires âgés ou ceux résidant dans un logement acheté récemment par le propriétaire, où des règles spécifiques s'appliquent.
Vendre un logement en cours de location
Si le bien est vendu pendant la durée du bail, le nouveau propriétaire reprend les droits et obligations de l'ancien. Cela signifie que le locataire peut continuer à occuper les lieux selon les termes initiaux du bail, et c'est au nouveau propriétaire de lui restituer le dépôt de garantie à la fin de la location.
Lorsqu'un propriétaire donne congé pour vendre, il fait également une offre de vente au locataire actuel. Ce dernier bénéficie d'un droit de préemption, lui permettant de se porter acheteur avant tout autre. Le locataire a deux mois pour accepter l'offre, sans frais d'agence, et peut demander un prêt immobilier pour faciliter l'achat.
Le droit de préemption du locataire
Lorsqu'un propriétaire décide de vendre un logement en location, le locataire en place a la première option d'achat grâce au droit de préemption. Cela signifie qu'avant que le logement puisse être proposé sur le marché, le locataire doit être informé et avoir la possibilité de soumettre une offre. Cette priorité permet au locataire d'éviter la recherche d'un nouveau domicile et de capitaliser sur l'opportunité d'acheter le logement qu'il connaît déjà bien.
Ce droit ne s'applique pas si un proche du propriétaire, jusqu'au troisième degré, souhaite acheter le bien pour y vivre au moins deux ans après la fin du préavis. Si le locataire choisit d'accepter l'offre de vente, il doit notifier sa décision par lettre recommandée avec avis de réception dans les deux premiers mois du préavis. Cette réponse prompte annule toute promesse de vente préalablement signée avec d'autres acheteurs potentiels, sécurisant ainsi l'achat pour le locataire sans frais supplémentaires d'agence.
Enfin, un propriétaire peut décider de vendre une propriété actuellement louée vide, même si celle-ci est occupée par un locataire. Dans ce cas, bien que le locataire ait la possibilité d'acquérir le logement, il ne bénéficie pas automatiquement d'un droit de préemption.