Un message posté en lettres capitales sur un réseau social a suffi à secouer l’échiquier diplomatique. Et c’est une nouvelle fois à Donald Trump qu’on doit un coup de colère. Mais cette fois, c’est son ami Vladimir Poutine qui est ciblé.
Ukraine : Trump accuse Poutine d’être « devenu complètement fou ! »
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Published on 26 mai 2025 6h19
100 MILLIARDS €L'Union européenne a envoyé plus de 100 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine.
Le 26 mai 2025, alors que des frappes russes meurtrières venaient de s’abattre sur plusieurs villes ukrainiennes, Donald Trump a publié un message incendiaire sur son réseau Truth Social. Le Président américain y livre une série d’accusations directes et brutales à l’encontre de Vladimir Poutine, rompant avec des années d’ambiguïtés diplomatiques. Un tournant ?
Guerre en Ukraine : Poutine accusé de folie par Donald Trump
Donald Trump n’a jamais été connu pour sa prudence diplomatique. Mais cette fois, il a frappé fort. Dimanche 26 mai 2025, au lendemain d’une vague de frappes russes sur Kiev et plusieurs autres villes ukrainiennes, qui ont fait au moins douze morts, le Président américain a pris la parole sur Truth Social pour publier un message sans équivoque : « J’ai toujours eu de très bonnes relations avec (...) Vladimir Poutine mais quelque chose lui est arrivé. Il est devenu complètement FOU ! » relaye Le Monde.
Ce commentaire n’est pas tombé du ciel. Il intervient au lendemain d’une attaque massive orchestrée par la Russie, mobilisant plus de 260 drones et une quarantaine de missiles, selon les autorités ukrainiennes. Dans ce contexte de guerre ouverte, Trump – longtemps accusé de complaisance envers Moscou – semble opérer un changement de stratégie… Et il ne s’arrête pas là. Toujours sur Truth Social, il ajoute : « Je ne suis pas satisfait de ce que fait Poutine. Il tue beaucoup de gens. Il envoie des roquettes sur des villes et tue des gens, et je n’aime pas ça du tout. »
Critique en double lame : Zelensky aussi dans le viseur de Trump
Trump ne se contente pas de cibler le Kremlin. Dans un passage glissé presque en aparté, il s’en prend également au président ukrainien, Volodymyr Zelensky : « Il ne rend pas service à son pays en parlant comme il le fait. », relaye Le Figaro
Cette déclaration alimente une double lecture : d’une part, un rejet assumé de la ligne diplomatique de Kiev, jugée trop inflexible ; d’autre part, une volonté de replacer Trump au centre du jeu en endossant le rôle de médiateur potentiel – un rôle qu’il revendique depuis le début de sa campagne présidentielle. La nuance est mince, mais révélatrice. Trump ne soutient pas aveuglément l’Ukraine, malgré sa dénonciation des violences russes. Il joue la carte d’un équilibriste, dénonçant la guerre sans s’aligner franchement ni sur Poutine, ni sur Zelensky.
La guerre entre la Russie et l’Ukraine continue de plus belles, trois ans après l’attaque de Moscou
Les propos de Trump doivent être compris dans un climat d’extrême tension. Dans la nuit du 25 au 26 mai, une série de frappes russes a touché la capitale ukrainienne et plusieurs autres localités, tuant au moins 12 personnes et blessant plus de 60 civils, dont des enfants. Selon l’armée de l’air ukrainienne, relayée par RTL, 266 drones et 45 missiles ont été lancés dans l’espace de quelques heures.
Face à cette escalade, l’Union européenne a réagi en appelant à « la plus forte pression internationale » contre Moscou, tandis que la ministre estonienne Kaja Kallas a exhorté ses alliés à « imposer un isolement total à la Russie ». De son côté, Volodymyr Zelensky a déclaré :
« Sans pression vraiment forte sur les dirigeants russes, cette brutalité ne peut être stoppée », souligne Le Monde.
Un calcul électoral ou une rupture stratégique ?
Pourquoi maintenant ? Trump n’ignore rien du calendrier. Le sommet de l’OTAN est prévu le 24 juin 2025 à La Haye. Il y participera aux côtés de Zelensky, ce qui promet un climat électrique. Ces déclarations permettent à Trump d’occuper le terrain médiatique international tout en renforçant son image d’outsider impétueux face à la politique étrangère classique de Washington.
Mais au-delà du spectacle, un message politique : Trump entend redéfinir les termes du débat sur la guerre en Ukraine. Il se positionne en homme capable de « faire plier Poutine » sans s’engluer dans les alliances traditionnelles ni dans les postures moralisatrices. Du moins, c’est ce qu’il annonçait avant d’être élu. Et la situation ne s’est guère améliorée, sur le front, depuis sa prise de fonction.