Le patron de Ryanair, Michael O’Leary, critique vivement la France pour son projet d’augmenter la taxe sur les billets d’avion. Cette décision fiscale, intégrée dans le budget 2025, pourrait pousser la compagnie à réduire ses opérations dans les aéroports français. Avec une hausse de 2,63 à 7,30 euros, la mesure inquiète en effet les compagnies aériennes, qui craignent une perte de compétitivité.
Taxe sur les billets d’avion : Ryanair menace de réduire les vols
By
Last modified on 6 février 2025 8h11
2,63 eurosUne fois la hausse de la TSBA entrée en vigueur, pour un vol vers une destination européenne les passagers devront s'acquitter de 7,30 euros, contre 2,63 euros actuellement.
Ryanair dénonce une taxation excessive en France
La hausse de la taxe sur les billets d’avion (TSBA )ne passera pas sans conséquences… Lors d'une conférence à Lisbonne, Michael O'Leary, le patron de Ryanair, a déclaré que, alors que d'autres pays européens baissent les taxes sur l'aviation pour soutenir leur secteur, la France « est à contre-courant ». Si cette augmentation de la taxe sur les billets d'avion est mise en œuvre, la compagnie à bas coûts envisage de réduire « probablement » ses capacités au départ et à destination de la France. Cette mesure pourrait impacter la connectivité aérienne et les prix des billets dans un marché déjà très concurrentiel.
Cette position de Ryanair reflète une inquiétude plus générale partagée par le secteur aérien français. En effet, les compagnies aériennes et les aéroports du pays s'opposent à cette hausse depuis plusieurs mois. Ils craignent que cela ne nuise à leur compétitivité au niveau européen, alors même que des acteurs internationaux pourraient choisir de réduire leurs activités sur le sol français ou de transférer leurs opérations vers d'autres hubs aériens européens, comme Londres ou Barcelone.
Une augmentation de la taxe qui impactera les voyageurs
Le projet de loi de finances 2025 prévoit une augmentation significative de la taxe sur les billets d'avion. En classe économique, les passagers payant actuellement 2,63 euros devront s'acquitter de 7,30 euros pour un vol vers une destination européenne. Cette mesure devrait rapporter entre 800 et 850 millions d'euros par an, contre 460 millions actuellement.
Les vols vers des destinations plus lointaines verront également une forte hausse : la taxe pourrait atteindre 40 euros par billet en classe économique pour des trajets de plus de 5.500 kilomètres. Les voyageurs d'affaires ne seront pas épargnés non plus, avec une taxe qui pourrait s'élever jusqu'à 2.100 euros pour des vols long-courriers, en fonction de l'avion utilisé. Cette augmentation s'inscrit dans une volonté du gouvernement de financer des initiatives écologiques et sociales, malgré l'opposition des compagnies aériennes et des syndicats du secteur. Étant donné la marge déjà extrêmement serrée dans le secteur, il est évident que cette hausse sera répercutée sur les voyageurs.