La Commission européenne a dévoilé sa stratégie sur la résilience de l’eau. Elle vise notamment à atteindre l’objectif zéro pollution d’ici 2030.
Stratégie européenne sur l’eau : il est temps d’agir pour protéger une ressource vitale
Cette stratégie doit être une opportunité décisive pour placer l’eau au cœur de notre politique climatique, de santé publique et de compétitivité. Nous devons cesser de traiter l’eau comme une ressource inépuisable. La capacité de nos territoires à faire face aux sécheresses, aux inondations et à la pollution dépend des choix que nous faisons aujourd’hui.
L’Europe fait face à une crise silencieuse de l’eau.
Chaque année, 30 % de la population de l’UE est exposée au stress hydrique, c’est-à-dire à une situation où la demande en eau dépasse les ressources disponibles ou accessibles.
Moins de 40 % des rivières, lacs et nappes souterraines présentent un bon état écologique, et seulement un quart atteignent les normes chimiques fixées par la législation européenne. Le changement climatique, l’urbanisation et la pollution fragilisent de plus en plus l’accès à une eau propre, sûre et durable.
Il est impératif d’éliminer progressivement mais urgemment les PFAS, ces polluants éternels qui contaminent durablement les milieux aquatiques et mettent en danger la santé des citoyens. Nous demandons également des règles plus strictes pour lutter contre la pollution due aux pesticides, microplastiques, résidus pharmaceutiques et bactéries résistantes aux antibiotiques.
Face à l’urgence, le Parlement européen a également pointer trois priorités :
· Fixer des objectifs clairs et sectoriels pour une utilisation plus efficace de l’eau et une réduction des prélèvements, bassin par bassin ;
· Renforcer l’adaptation au changement climatique, en intégrant des mesures concrètes dans les politiques de gestion de l’eau et des sols, notamment dans les zones particulièrement vulnérables comme les régions méditerranéennes, les îles et les territoires ultrapériphériques ;
· Soutenir l’innovation et la modernisation des infrastructures, grâce à un financement dédié et des technologies de pointe : détection des fuites en temps réel, irrigation intelligente, outils numériques de suivi, cybersécurité.
Pour accompagner ces transformations, des moyens financiers ciblés doivent être mobilisés à l’échelle européenne, via les fonds existants.
Protéger l’eau, c’est protéger la vie. Tant que nos robinets coulent, nous avons tendance à oublier à quel point cette ressource est vulnérable. Ce que l’Europe doit proposer aujourd’hui, c’est un plan d’action pour garantir à tous, citoyens, agriculteurs, entreprises, un accès à une eau propre, durable et résiliente. C’est également ce que le ministre Coppieters met en place au niveau régional.
Une chose est sûre : l’inaction coûterait bien plus cher.