Immobilier : les stations balnéaires encore accessibles en 2025

Le rêve d’un pied-à-terre face à l’océan résiste à la crise. Tandis que les prix de l’immobilier s’effondrent dans plusieurs stations balnéaires françaises, de nouvelles opportunités d’investissement apparaissent. Mais encore faut-il savoir où regarder.

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By Rédacteur Published on 28 juin 2025 16h00
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Immobilier : les stations balnéaires encore accessibles en 2025 - © Economie Matin

Le marché de l’immobilier connaît, depuis le début de l’année 2025, une reconfiguration sans précédent sur le littoral français. Longtemps intouchables, les prix des logements neufs dans certaines stations balnéaires accusent désormais des baisses spectaculaires. Une conjoncture inédite, marquée par une chute des taux d’emprunt depuis l’automne 2023 – désormais à 3,20 % en moyenne pour un crédit sur vingt ans – et par un déséquilibre persistant entre offre et demande. Selon le baromètre publié le 19 juin 2025 par le site Trouver-un-logement-neuf.com, cette normalisation du marché crée un climat propice à l’achat, notamment pour les résidences secondaires. Mais quelles villes côtières offrent encore un bon rapport qualité-prix ? Et à quelles conditions ?

Cap au Sud : des baisses à deux chiffres dans les stations méditerranéennes

Le front méditerranéen concentre les plus fortes baisse de l'immobilier. À La Ciotat (Bouches-du-Rhône), le prix moyen d’un appartement neuf de type T3 s’élève à 419 000 euros, soit une chute de 12,89 % sur un an. Même tendance à Saint-Raphaël (Var) avec une baisse de 10,79 %, ramenant le prix à 381 000 euros, ou encore à Istres (-12 %), dans le même département.

Cette dynamique est d’autant plus notable que les stations concernées jouissent d’atouts historiques : proximité avec les métropoles régionales, infrastructures touristiques, climat privilégié. Pourtant, la crise immobilière a fragilisé la demande, tandis que certains programmes ont dû ajuster leurs tarifs pour écouler leurs stocks. C’est le cas de Capbreton (Landes), dont le prix moyen a plongé de 25,86 %, à environ 418 000 euros, détrônant ainsi son statut de place forte de la côte Atlantique, selon Le Revenu, « Immobilier neuf : des opportunités en bord de mer ».

Côte Atlantique et Manche : un recul plus mesuré mais réel

Les baisses sont moins spectaculaires sur les littoraux ouest et nord, mais tout aussi stratégiques pour les acquéreurs. À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), un T3 neuf se négocie à 326 600 euros, soit une diminution de 5 %. Honfleur (Calvados), très prisée, voit son prix tomber à 290 200 euros, restant ainsi sous le seuil symbolique des 300 000 euros.

Selon le baromètre, cette stabilité relative s’explique par la présence de gares TGV, qui assurent des liaisons rapides avec Paris, et par une demande constante sur le segment des résidences secondaires. La Rochelle, La Baule ou encore Lorient affichent des replis contenus entre -1,1 % et -1,6 %, ce qui renforce leur attractivité pour les acheteurs en quête de placements sécurisés.

Les villes les plus chères : Marseille et Nice conservent leur statut à part

À contre-courant du reste du littoral, certains marchés poursuivent leur ascension. À Marseille, notamment dans le 8e arrondissement, le prix d’un T3 neuf a bondi de 22 %, atteignant 568 400 euros. Nice n’est pas en reste, avec une progression de 16 % et un prix moyen de 510 900 euros (Le Revenu, 19 juin 2025). Ces deux villes offrent des programmes haut de gamme, souvent en front de mer, et une clientèle internationale relativement insensible aux hausses tarifaires.

Où investir en dessous de 300 000 euros ?

Pour les ménages disposant d’un budget plus modeste, certaines stations balnéaires conservent des niveaux de prix abordables. À Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), un T3 neuf s’achète autour de 274 200 euros. Fréjus (Var), malgré sa popularité, propose encore des logements à 278 400 euros, tout comme Honfleur, déjà mentionnée.

Selon les experts interrogés par Le Revenu, cette situation pourrait ne pas durer : « La rareté de l’offre crée des poches de tensions » et des phénomènes de rattrapage sont à prévoir à moyen terme. Le marché, bien que difficilement extensible en bord de mer, reste cyclique et soumis à la pression démographique et touristique.

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