Alors que la grève initiée par deux syndicats se poursuit, la SNCF tente de rassurer les voyageurs à la veille du pont du 8 mai. La circulation ferroviaire sera en grande partie maintenue. Retour sur les enjeux de ce mouvement et les réponses de la direction.
Grève SNCF : 90% des TGV circuleront le 8 mai

Une grève qui n’empêchera pas le trafic du 8 mai
La CGT-Cheminots et SUD-Rail ont lancé un mouvement de grève en début de semaine, suscitant des inquiétudes parmi les voyageurs, nombreux à envisager un départ pour le long week-end du 8 mai. Malgré ce contexte social tendu, la direction de la SNCF affirme que l’immense majorité des trains seront assurés.
Jean-Pierre Farandou, président du groupe ferroviaire, se veut rassurant. Selon lui, environ 90% des trains continueront de circuler. Il estime que les départs devraient se dérouler sans encombre. En revanche, les retours pourraient connaître de légers ajustements, certains voyageurs étant amenés à décaler leur trajet d’une heure ou deux.
Les compagnies concurrentes, comme Trenitalia ou BlablaCar, observent la situation avec intérêt, ce qui renforce la pression sur la SNCF pour maintenir son offre. Le maintien d’un service fiable pendant une grève est un enjeu d’image mais aussi économique, dans un secteur de plus en plus concurrentiel.
Un dialogue social tendu malgré des avancées notables
Si la grève est présentée par la direction comme "incompréhensible", elle s’inscrit dans une série de revendications liées à la rémunération et aux conditions de travail. Jean-Pierre Farandou rappelle que les salaires ont connu une hausse de 20% ces quatre dernières années, alors que l’inflation s’établit à environ 14,5% sur la même période.
Il souligne également les progrès réalisés en matière de gestion des ressources humaines : augmentation des effectifs, accords sociaux signés sur la pénibilité et meilleure organisation des congés. Désormais, les plannings sont fixés pour six mois et les demandes de congé doivent obtenir une réponse sous sept jours. Pour la direction, ces mesures démontrent une volonté réelle de moderniser l’entreprise et de répondre aux attentes des salariés.
Malgré ces efforts, le dialogue reste délicat. Le dirigeant déplore des mouvements catégoriels qui, selon lui, nuisent à la cohésion globale de l’entreprise. Il se dit néanmoins favorable à la poursuite des négociations tout en réaffirmant son attachement au droit de grève. La SNCF veut ainsi concilier continuité du service public et écoute des revendications sociales, dans un contexte où les équilibres restent fragiles.