Hausse brutale des infections, décision express du gouvernement, nouvelles contraintes pour les familles : la vaccination des tout-petits contre la méningite devient obligatoire. Ce qu’il faut savoir pour éviter les mauvaises surprises.
Vaccin méningite : nouvelle règle pour les enfants, que faut-il savoir ?
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Published on 28 avril 2025 11h30
Depuis janvier, les vaccins avaient déjà été renforcés. Mais face à l’explosion des cas, l’État passe la vitesse supérieure. Résultat : un nouveau passage obligé pour tous les jeunes enfants.
Méningite en embuscade : pourquoi l’État serre la vis
Quand la méningite frappe, elle ne fait pas de cadeau. En 2024, 616 cas ont été signalés selon Santé publique France(bulletin du 24 avril 2025), et 69 décès recensés. À titre de comparaison, la France n'avait plus connu de telles statistiques depuis 2010. Surtout, certaines souches, comme le méningocoque W, se montrent particulièrement agressives. Devant cette flambée, le ministère de la Santé a décidé d'agir vite : plus question de laisser planer le doute, les vaccinations deviennent une priorité absolue.
Depuis janvier 2025, les bébés de moins d'un an devaient déjà recevoir un vaccin plus complet contre les souches A, C, W et Y. Désormais, c'est étendu : tous les enfants jusqu’à 2 ans devront être vaccinés contre ACWY et B, même ceux qui avaient déjà reçu une dose contre le méningocoque C. Et si votre enfant n’est pas encore à jour ? Pas d’inquiétude : un rattrapage vaccinal est prévu jusqu’à 5 ans, explique le ministère de la Santé dans son communiqué du 24 avril 2025.
Autrement dit, impossible d’échapper à ce passage obligé sans contrevenir aux nouvelles obligations sanitaires.
Ados et jeunes adultes : eux aussi rappelés à l’ordre
Pas uniquement les tout-petits : les 11-24 ans vont également devoir renforcer leur protection. Dès septembre 2025, une campagne de vaccination sera lancée dans les collèges pour administrer un rappel du vaccin ACWY, en parallèle de celui contre le HPV. Les 15-24 ans non à jour auront droit à un rattrapage incluant aussi le vaccin contre la souche B. L’objectif est clair : stopper la progression du virus là où il circule le plus facilement, c’est-à-dire parmi les jeunes.
Bonne nouvelle : cette extension de la vaccination est prise en charge par la Sécurité sociale. Mais attention, certains rappels hors calendrier pourraient entraîner des démarches supplémentaires, notamment pour obtenir des rendez-vous en ville ou dans les centres de vaccination. Autre point de vigilance pour les parents : s’assurer que le carnet de santé de leur enfant est bien à jour. Car en cas de manquement, l’accès à certaines structures collectives pourrait être bloqué, comme pour d'autres vaccins obligatoires.