Le début de l’année 2025 marque un ralentissement des immatriculations de voitures neuves en Europe. Derrière cette baisse globale, des tendances contrastées émergent : essor des véhicules électrifiés, recul marqué des motorisations thermiques et dynamiques divergentes selon les pays.
Marché automobile : baisse des immatriculations en Europe en janvier 2025

Un mois de janvier en berne pour le marché automobile européen
L’année 2025 débute avec une baisse de 2,6 % des immatriculations de voitures neuves dans l’Union européenne. Si l’on pourrait penser à un simple coup de mou passager, les chiffres montrent des différences notables entre pays. La France (-6,2 %), l’Italie (-5,8 %) et l’Allemagne (-2,8 %) enregistrent des reculs significatifs, tandis que l’Espagne tire son épingle du jeu avec une hausse de 5,3 %.
Derrière ces chiffres, plusieurs facteurs sont en jeu : des ajustements fiscaux dans certains pays, un ralentissement économique global et une évolution des préférences des consommateurs. Mais surtout, un changement structurel du marché se dessine avec une transition de plus en plus marquée vers l’électrification.
Les véhicules électriques à batterie (BEV) poursuivent leur montée en puissance. Avec 124 341 unités vendues en janvier, leur part de marché atteint désormais 15 %, contre 10,9 % un an plus tôt. L’Allemagne enregistre une progression fulgurante (+53,5 %), suivie par la Belgique (+37,2 %) et les Pays-Bas (+28,2 %). En revanche, la France marque le pas avec une légère baisse de 0,5 %.
Les voitures hybrides électriques confirment leur place de choix pour les acheteurs européens. En janvier, leurs immatriculations ont bondi de 18,4 %, représentant dorénavant 34,9 % du marché. Ces modèles séduisent notamment en France (+52,2 %), en Espagne (+23,5 %), en Allemagne (+13,7 %) et en Italie (+10,6 %), preuve de leur attrait grandissant.
Mais tout n’est pas rose pour l’électrification. Les hybrides rechargeables (PHEV) ont vu leurs ventes reculer de 8,5 %, avec des chutes spectaculaires en Belgique (-66,6 %) et en France (-54 %). Cet essoufflement pourrait s’expliquer par des incitations publiques moins favorables et une concurrence plus importante des véhicules 100 % électriques.
Les motorisations thermiques en perte de vitesse
L’évolution du marché est claire : les véhicules thermiques sont en net recul. En janvier, les immatriculations de voitures à essence ont chuté de 18,9 %, avec une baisse particulièrement marquée en France (-28,2 %), en Allemagne (-23,7 %), en Italie (-17 %) et en Espagne (-11,1 %). Résultat : leur part de marché tombe à 29,4 %, contre 35,4 % en janvier 2024.
Quant aux véhicules diesel, la tendance est encore plus marquée avec une chute de 27 % et une part de marché réduite à 10 %. Ce déclin semble irréversible face aux restrictions environnementales et à l’essor des alternatives électrifiées.
Le recul global des immatriculations en janvier 2025 monstre que l’industrie automobile européenne est en pleine mutation. L’électrification s’accélère, portée par des incitations publiques et une prise de conscience écologique des consommateurs. Les hybrides dominent le marché, tandis que les véhicules essence et diesel s’effacent progressivement.