Que vous choisissiez bio, haut de gamme ou marque distributeur, vous avez peut-être déjà acheté une huile d’olive qui contient… du plastique ou du pétrole. Et ce n’est pas une blague, malheureusement.
Pétrole et plastifiants : ce qu’on retrouve dans nos huiles d’olive
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Published on 24 avril 2025 17h00
Elle trône fièrement dans votre cuisine, symbole de santé et de qualité. Et pourtant, ce que vous versez dans votre salade pourrait contenir bien plus que des arômes méditerranéens… Un magazine de référence vient de lever le voile.
Huiles d'olive : une mauvaise surprise dans chaque bouteille
Vous pensiez faire le bon choix en achetant de l’huile d’olive extra-vierge ? Vous n’êtes pas seul. Mais une enquête de 60 Millions de consommateurs, publiée le 24 avril 2025, vient semer le doute. Après avoir analysé 22 bouteilles vendues en supermarché, le constat est net : toutes contiennent des traces de plastifiants et d’hydrocarbures, des substances qui n’ont rien à faire dans votre alimentation.
On parle ici de MOSH et de MOAH, deux types d’hydrocarbures issus du pétrole, que l’on peut retrouver dans les moteurs… ou dans votre assiette. Certains sont potentiellement cancérigènes. Ce n’est pas une fiction : certaines huiles dépassent cinq fois la limite estimée acceptable par l’Union européenne.
Autre ingrédient surprise : le plastique. Ou plus précisément, des phtalates, ces substances qui servent à rendre le plastique plus souple. Comment arrivent-ils dans l’huile ? Tout simplement par les tuyaux, bâches ou cuves utilisés lors du stockage ou du transport. Et comme l’huile est très absorbante, elle capte tout.
Patricia Chairopoulos, journaliste au magazine, explique : « L’huile d’olive est un corps gras qui absorbe énormément ces contaminants ». Résultat : aucune des 22 huiles testées n’y échappe, bio ou pas.
Prix, bio, grandes marques : pas de garantie
Pas de panique, mais il faut être clair : acheter plus cher ne vous protège pas. Ni le label bio, ni la notoriété de la marque ne font la différence. Les huiles les plus chères ne sont pas moins contaminées que celles des rayons premiers prix. Seule exception ? L’huile Primadonna de Lidl, qui ne contient aucun contaminant détecté et coûte environ 6,99€/L.
Ce qui compte, selon l’enquête, c’est la rigueur de la production. Et ce sont parfois les petits producteurs, mal équipés, qui sont les plus exposés aux contaminations, même sans mauvaise intention.
On ne va pas vous faire peur pour rien : les doses retrouvées sont faibles, loin des niveaux d’alerte d’il y a vingt ans. Mais le problème, c’est la répétition. Un peu de contaminants dans votre huile, un peu dans d’autres produits gras… et votre organisme les accumule. Sur le long terme, cela peut poser des risques pour la santé : troubles hormonaux, effets sur la fertilité, voire certaines maladies chroniques.
Alors que faire ? Choisissez des huiles d’olive vierge extra avec une origine claire, évitez les marques floues sur l’étiquette, et variez les sources de matières grasses dans votre alimentation.