La France dans le top 5 mondial des pays où l’on roule le plus vite. Ce n’est pas un fantasme, c’est une donnée chiffrée. Une étude internationale vient classer plus de 140 pays selon leur vitesse moyenne sur les trajets longue distance. Et les résultats vont piquer l’orgueil de certains.
Autoroute : la France parmi les pays où l’on roule le plus vite
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Published on 27 mai 2025 10h00
42 %Au Royaume-Uni, 42 % des infractions déclarées dans les contrats d’assurance concernent la vitesse.
Et si votre vitesse moyenne sur la route en disait long sur votre budget auto ? Une étude compare les pratiques de conduite dans plus de 140 pays. Et les écarts sont plus grands que vous ne l’imaginez.
La France dans le top 5 mondial
D’après l’étude publiée par MoneySuperMarket, la France figure à la 5ᵉ place mondiale pour la vitesse moyenne sur les trajets longue distance. Avec 101,5 km/h en moyenne, on est loin du cliché du conducteur ralenti par les zones à 30 ou les radars tous les dix kilomètres.
Ce chiffre s’explique : notre réseau autoroutier est performant, souvent fluide, et les limitations restent élevées sur les grands axes. Mais ce n’est pas tout. Cette régularité s’accompagne d’une certaine discipline. Pas de vitesse délirante, peu de pics extrêmes… La France roule vite, mais dans les clous.
Un équilibre rare. Et, mine de rien, ça compte quand il s’agit d’économies. Car plus on conduit de façon stable, moins on risque de pénalités d’assurance. Moins de stress, moins de PV, et donc moins de dépenses imprévues.
Sans surprise, ce sont les États-Unis qui affichent la vitesse moyenne la plus élevée : 109,5 km/h. Certains États comme le Wyoming montent même à 115,6 km/h. La raison ? Des routes droites à perte de vue, peu de trafic, et des limitations très souples (jusqu’à 136 km/h dans certains cas).
Mais ce modèle a un prix : les écarts de vitesse sont plus fréquents, les contrôles plus stricts, et les assurances ajustent. Aux États-Unis, rouler vite est culturel, mais ça se paie. La vitesse y est un levier majeur dans le calcul des primes. L’américain qui fait des trajets quotidiens sur autoroute sait que chaque infraction peut lui coûter cher à la prochaine échéance.
À l’opposé, des pays comme la Mauritanie (22,9 km/h), Malte (23 km/h) ou Andorre (29,4 km/h) vivent à un autre rythme. Routes abîmées, trafic lent, zones urbaines généralisées : ici, la vitesse est un luxe inaccessible.
Urbain versus rural : deux mondes, deux logiques
Dans les faits, dépasser les limitations n’est pas sans conséquence. Au Royaume-Uni, 42 % des infractions déclarées dans les contrats d’assurance concernent la vitesse. Et selon MoneySuperMarket, une seule condamnation pour excès peut entraîner une hausse moyenne de 211 £ sur la prime (environ 246 €).
Et ce n’est pas réservé aux Britanniques. Les assureurs, y compris en France, intègrent de plus en plus de paramètres comportementaux dans le calcul des tarifs. Conduite nerveuse ? Tarification ajustée. Trop de dépassements ? Risque recalculé.
Mais attention à ne pas tirer de conclusion trop rapide : une vitesse moyenne élevée ne signifie pas forcément excès de vitesse.
Autre enseignement de l’étude : la ville change tout. En milieu urbain, c’est l’Estonie qui arrive en tête avec une vitesse moyenne de 46,6 km/h. Le Brunei suit de près. En revanche, les grandes puissances européennes, Royaume-Uni, France, Allemagne, ferment la marche.
La France subit de plein fouet l’effet des zones à 30, des zones piétonnes et de la densité. Résultat : deux vitesses coexistent sur notre territoire. Sur autoroute, on file droit. En ville, on traîne les pieds. Un contraste qui rend l’expérience de conduite hachée, mais qui, paradoxalement, protège votre portefeuille : en zone urbaine, la lenteur réduit les accidents, donc les coûts indirects.
Conduire vite, c’est parfois un besoin, souvent une habitude, et toujours un facteur d’analyse pour les assureurs. Que vous soyez un as du régulateur sur l’A10 ou un amateur de petites routes tranquilles, vos trajets pèsent dans la balance.
En France, la bonne nouvelle, c’est qu’on roule vite là où c’est permis, et qu’on reste dans la norme ailleurs. Un positionnement qui protège autant qu’il rassure. Et qui permet, souvent, d’échapper aux malus liés à la vitesse.
Comme le rappelle Alicia Hempsted, experte chez MoneySuperMarket : « Il est important de se rappeler que la vitesse peut avoir un impact direct sur vos coûts d’assurance, en particulier si elle entraîne une condamnation pour excès de vitesse. »