Tensions nucléaires, ripostes militaires, menaces sur le territoire national. Face à l’escalade au Moyen-Orient, Emmanuel Macron vient de faire des annonces décisives.
Emmanuel Macron prépare la France à la guerre

Le vendredi 13 juin 2025, alors que le conflit entre Israël et l’Iran franchit un seuil critique avec des frappes sur des sites stratégiques, Emmanuel Macron a pris la parole depuis l’Élysée. À la suite d’un Conseil de défense, le président français a décliné une série de mesures qui engagent la sécurité intérieure, la diplomatie nucléaire et la posture militaire de la France dans un contexte global instable.
La crainte de l'arme nucléaire iranienne
Le chef de l’État a réaffirmé avec force sa ligne rouge : la possession de l’arme nucléaire par Téhéran est inacceptable. Selon lui, « laisser l’Iran obtenir l’arme nucléaire serait une menace existentielle (...) pour notre sécurité à tous ». Cette déclaration s’inscrit dans une inquiétude croissante quant à l’évolution du programme nucléaire iranien, que Macron considère comme ayant atteint un stade critique.
Le président appelle « à la reprise des négociations et à la conclusion d’un accord » afin d’éviter une spirale incontrôlable. Cette position s’aligne sur celle exprimée précédemment dans le communiqué du G7, publié par l’Élysée le 3 octobre 2024, où les dirigeants s’engageaient à « tout faire pour empêcher l’Iran d’accéder à des capacités militaires nucléaires ».
Israël a le droit d'assurer sa sécurité
Face aux frappes israéliennes en Iran, Emmanuel Macron s’est montré ferme : « La France réaffirme le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité », a-t-il déclaré publiquement. Il a toutefois appelé « toutes les parties à la retenue » pour éviter « toute escalade ».
Ce soutien ne signifie pas pour autant une implication militaire française. Le président a précisé que la France n’envisageait aucunement une participation offensive au conflit, tout en laissant ouverte la possibilité de participer à des opérations de défense, en soutien indirect à Israël. Cette nuance traduit une stratégie d’équilibre : soutenir la sécurité d’un allié tout en évitant un embrasement régional, et surtout des attaques militaires sur le territoire français.
Emmanuel Macron renforce l’opération Sentinelle
Le volet le plus tangible pour la population française reste le renforcement du dispositif Sentinelle sur le territoire. Cette opération militaire, déployée en 2015 après les attentats de janvier, mobilise des milliers de soldats pour sécuriser les lieux sensibles : gares, aéroports, lieux de culte, sites touristiques.
Selon Emmanuel Macron, cette montée en puissance est motivée par des « informations préoccupantes » recueillies par les services de renseignement, ce qui suppose une menace accrue sur le sol français. Il s’agit de prévenir tout acte isolé en réaction aux événements internationaux.
Concrètement, cela signifie davantage de patrouilles visibles, des contrôles accrus, et une mobilisation élargie de l’armée dans l’espace public. Les Français peuvent donc s’attendre à une présence renforcée des forces armées dans les zones urbaines dès cette semaine.
Sécurisation des Français à l’étranger : diplomatie et logistique
En parallèle, Macron a détaillé des mesures spécifiques de protection pour les expatriés, les diplomates et les troupes stationnées dans la région. « Plusieurs mesures ont aussi été actées pour garantir la sécurité de nos ressortissants, de nos troupes et de nos ambassades dans la région », a-t-il affirmé.
Ces mesures incluent des évacuations préparées, une coordination renforcée avec les ambassades locales et des plans de repli d’urgence. Pour les entreprises françaises implantées au Proche-Orient, cela pourrait se traduire par des perturbations logistiques, voire des suspensions d’activité dans certaines zones.
Des jours "extrêmement dangereux" selon l’Élysée
Emmanuel Macron ne cache pas son inquiétude : « Les jours qui viennent sont extrêmement dangereux pour toute la région et au-delà ». Il qualifie les frappes israéliennes de « nouvelle étape dans la guerre » et alerte sur un risque de contagion stratégique.
Cette formulation souligne l’enjeu diplomatique pour la France : éviter que le conflit ne s’élargisse, tout en défendant ses intérêts sécuritaires et ses alliances fondamentales. Alors que les missiles volent entre Téhéran et Tel-Aviv, la France s’active sur tous les fronts : défense intérieure, diplomatie nucléaire, soutien conditionnel à Israël.