Un financement à taux zéro, des plafonds réévalués, des critères durcis : le PTZ version 2025 change la donne. À qui s’adresse-t-il, pour quels travaux, et sous quelles conditions ?
PTZ 2025 : tout comprendre pour rénover votre habitat

Le 1ᵉʳ juillet 2025 marque un tournant dans la politique de rénovation énergétique française. À cette date, de nouvelles règles encadrant le prêt à taux zéro (PTZ) entrent en vigueur, en application de l’arrêté du 27 mars 2025. Le dispositif, prolongé jusqu’au 31 décembre 2027 par la loi de finances pour 2024, vise à accélérer la transformation énergétique des logements tout en facilitant l’accès au crédit.
Un PTZ nouvelle génération pour plus de rénovation énergétique
Le PTZ, ou éco-prêt à taux zéro, est un mécanisme d’aide publique permettant de financer, sans intérêts, des travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements. Ce prêt est attribué sans condition de ressources, mais sous réserve de respecter un cadre technique strict comme l'explique le ministère de l'Économie et des Finances.
À partir de juillet 2025, l’audit énergétique devient obligatoire pour obtenir un PTZ « rénovation globale », une formule qui peut débloquer jusqu’à cinquante mille euros. Pour être éligibles, les travaux doivent permettre un gain d’au moins deux classes sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). Dans le cas d’un PTZ « copropriétés », l’exigence porte sur un gain énergétique de trente-cinq pour cent.
Quels logements et quels travaux sont concernés ?
Le PTZ ne concerne que les logements achevés depuis plus de deux ans, utilisés ou destinés à être utilisés comme résidence principale. Il peut être accordé aux propriétaires occupants ou bailleurs, ainsi qu’aux syndicats de copropriété ou sociétés civiles non soumises à l’impôt sur les sociétés.
Trois types de travaux sont éligibles :
- Les rénovations ponctuelles : isolation thermique (toiture, murs, fenêtres), équipements de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire, systèmes utilisant les énergies renouvelables.
- Les rénovations globales visant une amélioration significative des performances énergétiques du bâti.
- La réhabilitation des dispositifs d’assainissement non collectif, à condition qu’ils ne consomment pas d’énergie.
Les travaux doivent impérativement être réalisés par un professionnel RGE (« Reconnu garant de l’environnement »).
Combien pouvez-vous emprunter ? Jusqu’à 50 000 euros
Le montant du PTZ dépend de la nature des travaux :
- 7 000 euros pour le remplacement des fenêtres,
- 10 000 euros pour l’assainissement non collectif,
- 15 000 euros pour une seule action parmi les travaux éligibles,
- 25 000 euros pour deux actions,
- 30 000 euros pour trois actions ou plus,
- 50 000 euros pour une rénovation globale ou des travaux entrant dans le cadre du parcours accompagné MaPrimeRénov’.
La durée maximale de remboursement est de 15 ans, ou 20 ans pour les projets les plus ambitieux.
Comment demander un PTZ ? Une procédure encadrée
La démarche commence par l’obtention de devis auprès d’un artisan RGE. Un formulaire emprunteur doit ensuite être rempli avec le professionnel, puis déposé en banque, accompagné des devis et du formulaire entreprise.
Le prêt peut être versé en une ou plusieurs fois. Une fois les travaux achevés, l’emprunteur dispose de trois ans pour transmettre les factures et justificatifs à la banque.
Cumul et accompagnement : un levier pour la rénovation
Le PTZ est cumulable avec d’autres dispositifs : MaPrimeRénov’, les aides de l’ANAH, les certificats d’économie d’énergie, un crédit bancaire, ou encore le PTZ accession à la propriété.
Les bénéficiaires peuvent également se faire aider gratuitement par les conseillers France Rénov’, accessibles par téléphone ou en présentiel.