Le président des États-Unis doit promulguer ce vendredi 4 juillet 2025, jour de fête nationale, sa première grande loi de son mandat. Il s’agit d’un texte budgétaire qui sanctuarise les baisses d’impôts, mais aussi celles de l’Assurance Maladie ou de l’immigration. Ce texte, très controversé, vient d’être adopté.
Donald Trump fait adopter sa loi budgétaire très décriée
Donald Trump va promulguer sa première grande loi
Le 3 juillet 2025, le Congrès américain a définitivement adopté la « grande et belle loi » budgétaire, selon la formule de Donald Trump. Il s'agit d'un texte de près de 900 pages qui marque un changement de paradigme pour les finances américaines. Cette loi, promesse clé de la campagne de Trump, repose sur une série de mesures fiscales et budgétaires de grande envergure. Elle prévoit des réductions d'impôts massives pour les ménages et les entreprises américaines, prolongeant les baisses fiscales de 2017, et introduit de nouvelles exonérations, comme l'élimination de l'imposition sur les pourboires et les heures supplémentaires jusqu'en 2028. Le plafond de déduction des taxes locales et de l’État est également quadruplé pendant cinq ans, offrant ainsi un répit bienvenu pour les contribuables les plus fortunés.
Cette réforme s'accompagne de milliards de dollars supplémentaires destinés à la défense et à la lutte contre l'immigration, avec des sommes colossales allouées à la poursuite de la construction du mur à la frontière avec le Mexique et au renforcement des forces de l'ordre fédérales. Pour Donald Trump, ces mesures sont un moteur essentiel pour l'économie américaine, qu'il présente comme propulsée « telle une fusée », grâce à la réduction des impôts et au soutien à la défense nationale. Par exemple, le Pentagone va recevoir 25 milliards de dollars supplémentaires pour construire un dôme au-dessus des États-Unis.
L'impact sur les plus vulnérables
Cependant, un problème majeur semble se poser. Cette loi instaure une forte baisse d’investissements dans la protection sociale. L'une des mesures les plus critiquées de cette réforme concerne Medicaid, le programme d'assurance santé public, qui voit ses financements drastiquement réduits. Selon le Bureau budgétaire du Congrès, environ 12 millions de personnes pourraient perdre leur couverture d'ici 2034, un chiffre qui ne manque pas de faire grincer des dents, notamment chez les démocrates.
Le texte prévoit également des réductions substantielles dans l'aide alimentaire, avec des restrictions accrues pour les bénéficiaires, notamment l'obligation de travailler 80 heures par mois pour conserver l'accès à ces aides, une mesure qui risque d'exclure une large partie de la population la plus fragile. Si ces coupes sont censées compenser le creusement du déficit budgétaire, les répercussions sociales semblent inévitables. Pour de nombreux Américains, cette loi pourrait sonner le glas des protections sociales acquises au fil des décennies.
L'autre démarche controversée de cette loi est son impact sur le déficit public. L'augmentation des crédits militaires et des dépenses liées à l'immigration, couplée aux baisses de recettes fiscales, pourrait alourdir la dette publique de plus de 3 400 milliards de dollars d'ici 2034. Un fardeau de taille, souligné par le Bureau budgétaire du Congrès, qui estime que cette réforme pourrait « aggraver la situation financière du pays » pour les années à venir.