Plusieurs décrets et une relance à marche forcée des investissements dans le nucléaire. Donald Trump, le président des États-Unis, entend moderniser à grande vitesse le secteur. Il vient de signer deux décrets pour lancer les choses.
Énergie : Donald Trump mise à fond sur le nucléaire

Donald Trump veut faire augmenter de façon exponentielle la production issue du nucléaire
Un tournant décisif dans la stratégie énergétique américaine ? En tout cas, Donald Trump vient de promulguer plusieurs décrets exécutifs destinés à revitaliser la filière nucléaire aux États-Unis. Cette dernière dispose d’une puissance déjà dominante mais est confrontée à un parc vieillissant et à des enjeux croissants liés à la demande énergétique de l’IA, notamment.
Dans un contexte où la bureaucratie a longtemps freiné le développement nucléaire, le président américain a décidé d’imposer une réforme radicale. Désormais, toute demande de construction de réacteur devra recevoir une réponse en moins de 18 mois, un délai extrêmement court pour un domaine qui s’est habitué à des années d’attente. Ce changement vise à lever les freins administratifs tout en garantissant la sécurité, dans une démarche qualifiée de « rapide et sûre ».
Parallèlement, la Commission de régulation nucléaire (NRC) sera profondément remaniée afin de mieux s’adapter à cette nouvelle dynamique, conciliant efficacité et contrôle strict des normes de sûreté. Ces mesures traduisent une volonté de redonner un souffle nouveau à la production nucléaire civile, façon Donald Trump.
Le nucléaire au cœur de la compétition technologique avec la Chine
Au-delà des questions énergétiques, l’administration Trump place le nucléaire civil au centre de la compétition stratégique mondiale, notamment face à la Chine. La production électrique doit désormais permettre de soutenir les infrastructures d’intelligence artificielle, moteur essentiel de la puissance technologique, mais surtout promesse d’avenir.
Pour cela, le département de la Défense se voit confier le déploiement de réacteurs avancés sur ses bases, avec comme objectif d’en exploiter un premier avant la fin du mandat de Donald Trump, soit d’ici fin 2028, début 2029. Ces installations, innovantes et modulaires, sont destinées à garantir une énergie stable et autonome pour les sites critiques.
L’effort ne se limite pas à l’accélération des procédures. Le gouvernement fédéral s’engage à mobiliser les ressources nécessaires pour augmenter l’extraction et l’enrichissement de l’uranium, composant clé des combustibles nucléaires. Un stock conséquent de matière enrichie sera ainsi mis à disposition pour alimenter aussi bien des projets publics que privés, afin d’affirmer l’indépendance énergétique des États-Unis.