Une simple lettre oubliée. Une faute minuscule, mais une addition salée. Entre les lignes minuscules des conditions générales et les réalités parfois absurdes du transport aérien, c’est une histoire d’avion qui révèle l’absurdité tarifaire d’un système implacable.
Billet d’avion Ryanair : une erreur de prénom coûte 115 euros à une Belge
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Published on 25 mai 2025 16h00
115Une inattention dans la réservation de son billet d'avion peut vous coûter la somme de 115 euros.
Une erreur de prénom, un tarif plein pot : la mésaventure d'une passagère Ryanair
Le 20 mai 2025, à l’aube d’un banal séjour en avion, Wiebigje Craps, une voyageuse belge de 27 ans, a vu ses plans virer à l’aigre. Son erreur ? Avoir indiqué son diminutif, Wieb, au moment de sa réservation de billet sur le site de la compagnie à bas coûts Ryanair. Une inattention anodine, mais qui lui a été facturée 115 euros. La raison : la correction d’un prénom mal orthographié.
Un prénom trop compliqué pour une plateforme sans pitié
Dans une vidéo TikTok visionnée des milliers de fois, la passagère raconte son expérience surréaliste avec un ton aussi stupéfait qu'exaspéré : « Il y a 27 ans, mes parents m’ont donné un nom que personne n’utilise. Lors de la réservation, j’avais oublié que je m’appelais Wiebigje et j’ai écrit Wieb à la place. Je dois payer 115 euros pour changer cela. 115 euros parce que j’avais oublié mon propre nom », déplore-t-elle, d'après des propos repris par Orange Actualités.
Ce n’est pas une plaisanterie : la compagnie applique scrupuleusement ses règlements, stipulant qu’une modification de nom sur un billet entraîne une redevance fixe de 115 euros, même si l’erreur est dérisoire. Aucun service client, aucune médiation possible : un robot tarificateur applique les règles, sans la moindre marge de bon sens.
L’austérité algorithmique du low-cost aérien
Dans le monde des vols à bas coûts, l’économie réalisée sur le prix d’achat initial d’un billet s’accompagne presque toujours de pièges financiers redoutables. Un sac de cabine ? Payant. Une impression de billet oubliée ? Sanction. Une faute de frappe ? Taxe. Ryanair, fer de lance de ce modèle implacable, assume parfaitement cette logique tarifaire. Les conditions sont disponibles en ligne, mais qui les lit vraiment ?
Le cas de Wiebigje Craps, rapporté également par Midi Libre, a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Nombreux sont ceux qui dénoncent une punition disproportionnée pour une erreur humaine somme toute banale. Pourtant, selon les conditions générales de Ryanair (consultées le 22 mai 2025), le changement de nom est bien facturé 115 euros – un montant presque aussi élevé qu’un vol aller-retour complet.
L’ombre d’un précédent ?
L’affaire, largement relayée dans les médias francophones et néerlandophones, interroge : combien d’autres passagers se sont retrouvés dans la même situation, piégés par une interface rigide et des procédures hermétiques ? Ryanair, fidèle à sa ligne de conduite, n’a pas commenté publiquement l’incident.
Mais au-delà de l’anecdote, se pose une question plus vaste : celle de la protection des consommateurs dans l’aviation low-cost. Une réservation sur ces plateformes est-elle vraiment une opération commerciale transparente, ou plutôt un parcours semé d’embûches conçu pour monétiser chaque écart au millimètre ?