Les prévisions consolidées du tourisme en France pour l’année en cours s’annoncent bonnes, très bonnes même. Ces données, diffusées notamment par Atout France et le ministère du Tourisme, pointent une dynamique favorable, en dépit d’un contexte géopolitique encore instable. Le tourisme, au cœur de l’économie française, redevient une priorité stratégique.
Tourisme : vers une année record pour l’été 2025 en France ?
Tourisme : l’année 2025 marquée par un rebond des visiteurs internationaux
Après une année 2024 déjà exceptionnelle en termes d’accueil, la France s’apprête à consolider son rang de première destination mondiale. Le ministère du Tourisme et Atout France ont indiqué que les recettes générées par les visiteurs étrangers entre janvier et avril 2025 atteignent 21,4 milliards d’euros, soit une hausse de 8 % par rapport à la même période en 2024. Les clientèles les plus dynamiques proviennent d’Allemagne (+25 %), des Pays-Bas (+24 %) et d’Espagne (+15 %), tandis que la fréquentation britannique est en net recul (-18 %).
Selon les prévisions, les arrivées aériennes internationales entre juin et août devraient progresser de 4,7 % par rapport à l'été 2024, portées par les clientèles d’Amérique du Nord, de Scandinavie, d’Australie et de Chine. Le Figaro précise : « Les visiteurs du Danemark, de Suède et d’Australie (+15 %), du Canada et de Chine (+10 %) seront plus nombreux en France cet été ».
Tourisme : Une activité intérieure dopée par l’héritage olympique
En parallèle de ce regain international, le tourisme domestique demeure l’ossature du secteur. Selon le ministère du Tourisme, relayé par Free.fr le 23 juin 2025, la majorité des réservations estivales est générée par des Français. Le baromètre Orchestra/Les Entreprises du Voyage révèle que 30 % des sondés envisagent de séjourner à Paris cet été, séduits par le souvenir de l’ambiance olympique de 2024. Cette intention grimpe à 33 % pour ceux projetant un séjour d’ici la fin de l’année.
Pour autant, la contrainte budgétaire reste déterminante. Le ministère rappelle que « le prix est le premier critère guidant le choix de destination des Français (39 %), suivi par le climat (35 %) ». Près de 50 % des personnes interrogées envisagent de réduire leur budget vacances, tandis que près d’un tiers prévoit de dépenser moins de 500 euros par personne.
Vers une stratégie de valeur et d’équilibre territorial
La ministre déléguée au Tourisme, Nathalie Delattre, appelle dans Les Echos à repenser le modèle : « Il faut attirer plus de touristes mais surtout qu’ils dépensent plus ». Elle évoque l’importance de la « stratégie de valeur » et de la différenciation de l’offre face à une concurrence mondiale accrue. Les premières mesures du plan de simplification touristique doivent être présentées fin juillet.
Atout France, de son côté, note un début d’année 2025 très prometteur : +13 % d’arrivées aériennes internationales entre janvier et février, +8 % de recettes en janvier (5,1 milliards d’euros), et un taux d’occupation de 83 % dans les stations de montagne. Christian Mantei, président d’Atout France, salue cette dynamique : « Ce début d’année confirme la vitalité et l’attractivité de la destination France ». La transition vers un tourisme plus durable, moins centralisé et mieux réparti sur le territoire fait partie des priorités identifiées. L’« effet JO », encore perceptible un an après l’événement, agit comme catalyseur de transformation pour l’ensemble du secteur.
L’été 2025 s’annonce comme une période charnière pour le tourisme français. La double impulsion – internationale et domestique – crée un momentum que les autorités entendent capitaliser pour redéfinir les contours d’une filière plus rentable, plus verte et plus résiliente. La bataille se joue désormais sur la qualité de l’offre, sa territorialisation, et sa capacité à répondre aux nouvelles attentes des voyageurs du monde entier.