Entre la flambée des prix, les placards qui débordent et les gamelles trop remplies de croquettes, une petite révolution silencieuse est en train de se jouer dans le secteur du petfood. Et si l’anti-gaspillage devenait la meilleure friandise pour nos animaux de compagnie ?
Voici l’astuce imparable pour payer vos croquettes moitié prix !

Le 8 avril 2025, Too Good To Go, l’application mondialement connue pour ses paniers anti-gaspi, a franchi une nouvelle frontière. Désormais, les animaux de compagnie aussi auront droit à leur lot de croquettes à prix cassés. Une décision qui s’inscrit dans un contexte tendu pour les ménages français, confrontés à une hausse continue des dépenses alimentaires, y compris pour leurs chiens et chats. Mais que cache vraiment cette initiative ?
Too Good To Go élargit son offre : un virage stratégique dans la lutte contre le gaspillage
Si l’entreprise danoise, née en 2016, s’est imposée comme le leader mondial de la lutte contre le gaspillage alimentaire, elle ne cesse d’innover. Après avoir sauvé plus de 400 millions de repas, elle s’attaque désormais à un secteur souvent ignoré des politiques anti-gaspi : l’alimentation animale.
Pourquoi ? Parce qu’à l’instar des humains, les animaux de compagnie sont de grands consommateurs. Or, de nombreux produits restent invendus dans les rayons des distributeurs et se retrouvent à la benne sans jamais avoir quitté leur emballage. Trop proches de la fameuse Date de Durabilité Minimale (DDM) pour être vendus au prix fort, mais toujours parfaitement sains, ces aliments représentent une opportunité inexploitée.
C’est dans ce vide que s’engouffre Too Good To Go, avec une offre bien rodée : des paniers de produits secs, livrés à domicile ou en point relais, avec une réduction de 50 % sur leur valeur initiale. Croquettes, friandises, sticks dentaires… une aubaine pour les maîtres, et un régal pour leurs compagnons.
Un marché juteux, une urgence écologique
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 60 % des foyers français possèdent un animal de compagnie. Mais cette affection a un coût. En moyenne, 708 euros sont dépensés chaque année pour un chien, contre 588 euros pour un chat. Une réalité budgétaire qui pousse de nombreux ménages à chercher des alternatives viables.
Dans ce contexte, la nouvelle offre de Too Good To Go tombe à pic. Elle propose des produits de marques reconnues, comme Pure Family, Pedigree, Edgar & Cooper, à des tarifs accessibles, sans rogner sur la qualité. « Le gaspillage alimentaire est un non-sens pour notre alimentation tout comme pour l’alimentation animale. Cela a un prix et un impact sur la planète. […] Nous souhaitons offrir aux propriétaires d’animaux de compagnie des solutions simples et accessibles pour consommer mieux et dépenser moins », explique Méleyne Rabot, directrice France de Too Good To Go.
Et l’enjeu ne se limite pas au porte-monnaie. À l’échelle mondiale, la production annuelle d’aliments secs pour animaux génère 151 millions de tonnes de CO₂, soit 3 % des émissions agricoles mondiales. Réduire le gaspillage dans ce domaine, c’est aussi agir concrètement pour la planète.
Petits budgets, grand impact : une solution gagnant-gagnant
En ciblant les maîtres désireux de faire des économies, Too Good To Go transforme un besoin en levier d’action écologique. Derrière l’opération marketing se dessine une stratégie plus fine : celle d’un capitalisme à impact, où la responsabilité environnementale devient aussi un argument commercial.
L’entreprise s’appuie déjà sur une base solide. En France, plus d’un million de colis ont été « sauvés » grâce à son réseau, avec plus de 200 partenaires engagés dans la distribution des invendus. L’ouverture vers le secteur du petfood s’annonce donc comme une extension naturelle, soutenue par un réseau logistique déjà bien rodé.
Mais l’opération va-t-elle séduire durablement ? Si l’on en croit les retours des premiers bénéficiaires, l’accueil est plutôt enthousiaste. Les propriétaires y voient une opportunité de gâter leurs compagnons sans sacrifier leur budget, tout en participant à une démarche environnementale vertueuse.
C’est une démonstration de plus que l’économie circulaire peut s’inviter dans les moindres recoins du quotidien, jusqu’au fond des gamelles.