Nouvelle alerte financière dans le monde de la santé. D’après un rapport de la DREES, les finances des hôpitaux publics replongent dans le rouge. Une situation alarmante.
Santé : les finances des hôpitaux publics sont à nouveau dans le rouge vif !
Le déficit des hôpitaux publics dépasse les 2 milliards d’euros
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie un rapport alarmant sur l’état des finances des hôpitaux publics français. Pour le ministère de la Santé, ce document constitue une mise en garde sévère. Il dévoile un nouveau dérapage très important des finances des hôpitaux français.
Le déficit des hôpitaux publics a atteint, en 2023, le montant sidérant de 2,4 milliards d’euros, représentant 2,3 % de leurs recettes. Un record historique. Selon la DREES, cela correspond à « une proportion inédite depuis 2005, point de départ des observations ». Cette détérioration est qualifiée de « sans précédent » par l’ensemble des publications officielles.
La DREES souligne : « La très nette détérioration des comptes des hôpitaux publics s’explique notamment par la sortie progressive des dispositifs exceptionnels de soutien pour faire face à la crise sanitaire. » Autrement dit, une fois les perfusions budgétaires de l’État retirées, les établissements de santé se retrouvent dans le rouge.
Une hausse des charges : l’inflation met les établissements à genoux
Dans un contexte inflationniste, les dépenses explosent. Toujours selon la DREES, les hôpitaux ont dépensé 105,9 milliards d’euros en 2023, soit une hausse de 6,6 % par rapport à l’année précédente. Les charges de personnel grimpent à 60,8 milliards d’euros, en augmentation de 5,0 %. Plus inquiétant encore, les dépenses à caractère hôtelier et général ont connu un bond de 34,5 %, atteignant 12 milliards d’euros.
Résultat ? Des comptes dans le rouge, à tous les étages. « Près d’un tiers des établissements était déficitaire en 2023. » Seul rayon de soleil ? L’endettement brut des hôpitaux. Grâce au Ségur de la santé, il recule à 45 % des capitaux permanents. Mais là encore, le soulagement est relatif. Car, comme le note la DREES, « la part des établissements surendettés repart à la hausse, sans pour autant retrouver son niveau d’avant-crise : 36 % en 2023, contre 34 % en 2022 et 41 % en 2019. »