Près d’un Français sur deux a été confronté à l’errance médicale, apprend-on d’un sondage OpinionWay pour MedInTechs. Manque de spécialistes, longs délais d’attente et recherche d’alternatives aux soins traditionnels vont souvent de pair avec cette situation, source de souffrance physique et psychologique pour de nombreux patients.
Errance médicale : pour 1 Français sur 3, c’est du vécu
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Published on 25 février 2025 0h01
13%13% des Français envisageraient de se rendre à l’étranger pour consulter un spécialiste.
L’errance médicale, une conséquence d’un manque de moyens et de spécialistes principalement
L'errance médicale, qui désigne la difficulté à obtenir un diagnostic clair ou des soins adaptés, concerne 30% des Français personnellement, tandis que 21% l'ont vécue à travers un proche, apprend-on d’un sondage OpinionWay pour MedInTechs. Parmi les causes de cette errance, les Français pointent principalement le manque de moyens et de spécialistes, notamment en médecine générale et en psychiatrie. Cette pénurie touche particulièrement les zones rurales, où 35% des habitants déclarent rencontrer des difficultés d'accès aux soins, contre 25% dans les grandes agglomérations.
En conséquence, les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous médical s'allongent, surtout pour des consultations urgentes. En effet, 36% des Français affirment avoir attendu plus de six mois pour obtenir une consultation. Ces retards dans le parcours médical génèrent une angoisse croissante chez les patients, avec des répercussions sur leur bien-être psychologique et relationnel : 75% des sondés redoutent des conséquences psychologiques liées à cette situation, et 47% évoquent un impact direct sur leur santé mentale.
1 patient sur 2 se verrait consulter un autre spécialiste pour avoir un second avis
Face à cette impasse, de plus en plus de Français cherchent des alternatives au parcours médical traditionnel. Ainsi, 52% des personnes interrogées seraient prêtes à consulter un autre spécialiste pour obtenir un second avis ou un traitement plus pertinent. De plus, 31% envisageraient de contourner le système classique en explorant des médecines alternatives, telles que l'aromathérapie ou le thermalisme.
Par ailleurs, l'innovation technologique suscite l'espoir d'une amélioration dans l'accès aux soins. De l’avis de 43% des sondés, les médecins devraient recourir davantage aux outils numériques et à l'IA pour accélérer les diagnostics. Cette solution est particulièrement plébiscitée par les jeunes de 18 à 24 ans, dont 45% se déclarent prêts à utiliser des ressources numériques en cas d'errance médicale. Cependant, une certaine méfiance persiste : seuls 14% des Français accepteraient un diagnostic exclusivement établi par une IA.
Enfin, une minorité de Français (13%) envisagerait même de se rendre à l'étranger pour consulter un spécialiste, ou d'acheter des médicaments non approuvés en France. Toutefois, 37% des sondés ne considèrent aucune alternative en raison d’un manque de confiance ou de solutions viables.