Rumeur d’une dissolution fin 2025 : allez-vous devoir retourner aux urnes ?

Le spectre d’un retour aux urnes dès l’automne prochain agite les cercles politiques. L’Élysée dément, mais la rumeur persiste. Alors, que faut-il en penser ? Faut-il se préparer à revoter à peine un an après les dernières législatives ?

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By Grégoire Hernandez Published on 23 avril 2025 13h00
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Rumeur d’une dissolution fin 2025 : allez-vous devoir retourner aux urnes ? - © Economie Matin
67, 1 %La participation au second tour des élections législatives 2024.

Bulletin dans l’enveloppe, isoloir, procuration… Et si tout recommençait dès cette année ? Une hypothèse qui n’en est peut-être pas une.

Revoter en 2025, vraiment ?

C’est le média américain Bloomberg qui a allumé la mèche, le 22 avril 2025 : Emmanuel Macron envisagerait de dissoudre l’Assemblée nationale dès l’automne 2025. Une info qui a provoqué des remous. Depuis la dissolution surprise de juin 2024, la France vit avec un Parlement divisé, un gouvernement avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, et une série de lois importantes repoussées ou bloquées.
La réaction de l’Élysée a été immédiate. « C’est n’importe quoi », a tranché l’entourage du président auprès de RTL. Une manière sèche de couper court aux spéculations. Mais est-ce suffisant pour rassurer les Français ?

Techniquement, le président peut dissoudre l’Assemblée dès juillet 2025. La Constitution impose un délai d’un an entre deux dissolutions, et celui-ci sera atteint à l’été. Mais revoter aussi vite, est-ce réaliste ? Et surtout, est-ce souhaitable ?
Beaucoup de Français en ont encore le souvenir amer. Les élections de juin 2024 avaient bouleversé le paysage politique… sans produire de majorité claire. Résultat : blocages en série à l’Assemblée, un premier gouvernement censuré au bout d'à peine trois mois, et une instabilité dont le pays peine encore à sortir.
Emmanuel Macron lui-même avait reconnu que sa décision avait « produit plus d’instabilité que de sérénité » lors de son discours aux Français, le 31 décembre 2024. Alors pourquoi remettre ça ?

Dissolution de l'Assemblée nationale : quels sont les risques pour vous ?

Derrière cette question politique, il y a des conséquences bien concrètes. En cas de dissolution, tout repart de zéro : nouvelles campagnes, nominations, débats, et surtout... blocage institutionnel prolongé. Les textes de loi attendus pourraient être gelés des mois durant.
Pour les citoyens, cela signifie de l’incertitude à tous les niveaux : taux immobiliers volatils, réformes suspendues, aides sociales potentiellement repoussées. Côté entreprises, le climat d’instabilité pourrait freiner les investissements, et par ricochet, ralentir l’économie.

Si dissolution il y avait, ce serait aussi un défi pour les électeurs. Revoter à un an d’intervalle, alors que la précédente législature n’a pas tenu ses promesses, risque d’aggraver la fatigue démocratique. Une abstention en hausse ? Une défiance envers les politiques qui ne s'arrêtent pas d'augmenter ?
Les citoyens se demandent déjà : "à quoi bon ?" Et pourtant, chaque scrutin reste crucial pour le pays, surtout un scrutin législatif. C’est aussi l’occasion de reconfigurer une Assemblée plus stable, si les cartes sont mieux jouées.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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