Crème solaire : les erreurs fatales à éviter cet été

Chaque été, le même dilemme revient sur les serviettes de plage comme un grain de sable coincé sous la semelle : quelle crème solaire acheter ? Entre les indices cryptiques, les compositions imprononçables et les labels à rallonge, la quête de la bonne protection ressemble souvent à une chasse au trésor réglementaire. Et si on commençait par comprendre ce qu’on s’applique sur l’épiderme ?

By Alix de Bonnières Published on 15 juin 2025 14h00
crème solaire
Crème solaire : les erreurs fatales à éviter cet été - © Economie Matin
30Mieux vaut miser sur une crème solaire à SPF 30 ou 50.

Choisir sa crème solaire : un acte de survie sous les UV

L'été 2025 s’annonce radieux, mais les rayons du soleil, eux, ne font pas dans la dentelle. Le 1er juin 2025, UFC-Que Choisir rappelait à point nommé dans un test grandeur nature que « sur huit crèmes conservées pendant un an dans des conditions réalistes (températures élevées, humidité), six ont conservé leur efficacité ». Le hic ? Encore faut-il que la texture et l’odeur soient intactes. Si la crème « pue » ou a tourné en soupe huileuse, poubelle. Ce n’est pas un soin, c’est un danger. 60 Millions de Consommateurs souligne que les filtres UV sont instables à la chaleur. Poser sa crème sur une serviette brûlante au soleil, c’est comme cuire un yaourt au barbecue.

Côté réglementaire, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) précise que seules les mentions de type SPF (Sun Protection Factor) sont normalisées : elles vont de 6 à 50+, et aucune crème n’est un « écran total » – même si certaines continuent à l’insinuer. Pire, les crèmes à l’octocrylène, ingrédient soupçonné de devenir cancérigène avec le temps, doivent être jetées après un an, insiste UFC-Que Choisir.

Crème solaire et phototype : non, vous n’êtes pas « naturellement protégé »

60 Millions de Consommateurs rappelait dans un précédent article que « Le SPF indique combien de fois on peut s’exposer aux UVB sans brûler, par rapport à une peau nue ». Mais attention, ce calcul repose sur une couche de crème de 2 mg/cm², soit 6 cuillères à café pour un adulte. En réalité, personne ne l’applique ainsi. Résultat : « un SPF 50 revient souvent à un SPF 20 réel ».

Et selon son phototype cutané, ce SPF n’a pas les mêmes conséquences. Une peau rousse (phototype 1) doit viser le plus haut niveau de protection, quand une peau noire (phototype 6) peut se contenter d’un indice 15 ou 30. Encore faut-il que le produit protège à la fois des UVB (brûlures) et des UVA (vieillissement et cancers), ce qui est indiqué par un petit logo rond estampillé « UVA ».

Produits « verts », filtres chimiques et effets secondaires : la guerre des étiquettes

Chez EWG (Environmental Working Group), qui a publié son guide 2025 aux États-Unis, c’est l’hécatombe : « moins d’un quart des 2 200 produits testés passent nos critères de sécurité et d’efficacité ». Certaines marques promettent monts et merveilles… en sacrifiant la santé. Notamment en intégrant des filtres chimiques absorbés par l’organisme, comme l’oxybenzone, que la FDA (Food and Drug Administration) américaine surveille de près pour ses effets endocriniens.

Dans ce contexte, les produits estampillés EWG Verified®, contenant des filtres minéraux comme l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane, gagnent en popularité. Ils protègent efficacement sans pénétrer la peau. En France, les crèmes bio ont souvent recours à ces filtres minéraux, mais attention, leur texture pâteuse et leur effet « visage plâtré » en rebutent encore beaucoup.

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