L’avionneur européen Airbus vient de finaliser le rachat de l’Américain Spirit AeroSystems. Grâce à ce deal, il sécurise une grande partie des lignes de production de certains modèles comme l’A350 ou l’A220.
Airbus rachète des usines stratégiques de l’Américain Spirit AeroSystems
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Published on 29 avril 2025 15h30
439 millions de $Airbus annonce racheter Spirit AeroSystems pour un montant de 439 millions de dollars.
Airbus rachète une entreprise américaine
Airbus annonce la signature d’un accord définitif avec l’Américain Spirit AeroSystems pour l’acquisition de plusieurs sites industriels stratégiques. Un rachat qui, au-delà de son montant de 439 millions de dollars (environ 411 millions d’euros), marque une inflexion décisive dans la stratégie industrielle du constructeur européen. Cet événement intervient alors que Spirit AeroSystems est en cours de reprise par Boeing, son compatriote américain et rival historique d’Airbus.
À première vue, le montant avancé, 439 millions de dollars, pourrait sembler modeste pour une opération de cette envergure. Pourtant, derrière cette somme se cache une reprise ciblée de plusieurs sites vitaux pour Airbus. Parmi eux : Kinston (Caroline du Nord, États-Unis), Saint-Nazaire, Casablanca, Wichita (Kansas, États-Unis), Belfast (Irlande du Nord) et Prestwick (Écosse).
Dans son communiqué officiel, Airbus explique : « Cette acquisition vise à assurer la stabilité de la chaîne d’approvisionnement pour les programmes commerciaux d’Airbus et à sécuriser la continuité industrielle à long terme. » En clair, ces usines produisent des éléments critiques pour les best-sellers de l’avionneur européen : des sections de fuselage pour l’A350, des ailes et des parties de fuselage pour l’A220, ainsi que des éléments d’ailes pour les familles A320 et A350.
Le bon coup financier d’Airbus face à un Spirit AeroSystems en difficulté
Que vaut une usine lorsque son propriétaire est au bord de la faillite ? C’est toute la question que pose ce rachat. Spirit AeroSystems, lesté par une perte nette abyssale de 616 millions de dollars en 2023, n’avait d’autre choix que de céder certains actifs pour survivre.
Initialement, en juillet 2024, Airbus devait verser 559 millions de dollars pour cette opération. Finalement, grâce à une négociation serrée dans un contexte de détresse du vendeur, Airbus ne débourse que 439 millions de dollars.
Airbus a par ailleurs obtenu l’ouverture d’une ligne de crédit de 200 millions de dollars sans intérêt en faveur de Spirit AeroSystems, afin de faciliter la transition. En résumé, Airbus récupère ainsi des sites rentables ou à fort potentiel tout en se prémunissant contre les retards de livraison qui empoisonnent toute la filière aéronautique depuis des années. Le deal paraît donc très avantageux.