Les conseils des experts Babychou Services pour une rentrée sereine

  1. Chaque rentrée scolaire constitue un véritable tournant dans la vie des familles : nouveau rythme, nouveaux repères, parfois nouvelle école… Autant de changements qui peuvent générer du stress et de l’appréhension, pour les enfants comme pour les parents.
Claire Lanneau
By Claire Lanneau Published on 18 juin 2025 4h00
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63%63% des Français pensent partir en vacances à l'été 2025.

A l’approche de ce temps fort, trois « Babychou-sitters », intervenantes professionnelles formées et expérimentées, partagent leurs conseils et astuces concrètes pour anticiper et préparer dans la sérénité cette période-clé.

Reprendre une routine optimale après l’été

Pour Christine, intervenante au sein de l’agence Babychou Services de Toulouse Ouest, le secret d’une reprise réussie, c’est l’anticipation en douceur, et ce, quel que soit l’âge de l’enfant. Deux à trois semaines avant la rentrée, on commence à parler à l’enfant de la prochaine reprise de l’école. On opte dans ce cadre pour un discours apaisant et positif. On pose les bases du prochain rythme quotidien (école, cantine, garderie…), des éventuelles nouvelles activités en dehors du temps scolaire, on évoque les prochains adultes référents que l’enfant sera amené à côtoyer (enseignant(s), ATSEM, animateurs, etc.).

En échangeant ainsi, progressivement et régulièrement, on donne à l’enfant l’opportunité d’exprimer ses doutes, ses interrogations, ses inquiétudes, et on peut alors y répondre au mieux et le rassurer. On peut aussi faire le trajet jusqu’à l’établissement scolaire avec l’enfant, en amont, afin de lui communiquer de premiers repères, par exemple en lui montrant le portail par lequel il entrera, mais aussi en veillant à bien lui présenter, s’il y a lieu, l’intervenant(e) qui viendra le récupérer à la sortie de l’école, pour éviter qu’il se sente perdu ou s’inquiète.

On profite également de cette période pour faire, avec l’enfant, les derniers achats pour la rentrée, et pour le faire participer le plus possible aux préparatifs, pour l’impliquer. « Le sac à dos qui abritera le doudou pour les tout-petits, et, pour les plus grands, le cartable ou le sac ainsi que les fournitures à l’effigie de leur personnage favori, constitueront autant de sources de motivation supplémentaires pour aller en classe et étrenner avec fierté ses nouvelles acquisitions », explique Helena, intervenante au sein de l’agence Babychou Services de Haute-Corse.

Adopter une routine optimale avant la rentrée suppose aussi de reprendre un bon rythme de sommeil, rappelle Christine. « Si on a peut-être été moins regardant pendant les vacances, on veille à remettre progressivement l’enfant à un horaire de coucher adapté à son âge, en utilisant, comme variable d’ajustement, un temps calme, de lecture ou de coloriage par exemple. 19h30 est ainsi un horaire idéal pour les tout-petits, 20h à 20h30 pour les primaires, et jusqu’à 21h ou 21h30 pour les collégiens », précise-t-elle.

Célia, intervenante dans le cadre de l’agence Babychou Services de Montpellier Nord, insiste également sur l’importance d’une bonne alimentation, et ce dès le petit-déjeuner, qui se doit d’être équilibré, tout comme le goûter qui parfois, trop riche et sucré, peut avoir des conséquences néfastes sur le comportement de l’enfant.

« Certains parents croient bien faire en laissant leur enfant dormir le plus tard possible et en le réveillant à la dernière minute. C’est malheureusement souvent une mauvaise chose pour l’enfant, qui se voit ensuite houspillé pour se dépêcher, et doit parfois se contenter d’un petit-déjeuner frugal – quand il ne le saute pas -, pour arriver à l’heure à l’école… Il est au contraire important, dès le plus jeune âge, d’anticiper au mieux et de prendre un minimum de temps le matin pour éviter à toute la famille un stress inutile et favoriser le bien-être de l’enfant ! », complète-t-elle.

Pour les tout-petits : une rentrée en maternelle apaisée

Interrogées quant aux plus grandes sources d’inquiétudes des parents avant l’entrée en maternelle, nos trois intervenantes s’accordent pour parler de la propreté ! Une inquiétude à relativiser toutefois, selon Christine, car à présent les discours des établissements scolaires sont davantage rassurants à ce sujet : il s’agit donc là, aussi et surtout, d’une pression mise entre parents…

Mais alors, comment faciliter l’acquisition de la propreté chez les tout-petits ? Le conseil de Célia en la matière est simple : « ne paniquez pas ! ». Tout va pouvoir se mettre en place progressivement pendant l’été, en profitant des beaux jours pour tester des journées sans couche, en proposant régulièrement le pot à l’enfant et en laissant celui-ci en libre accès, sans stress. Héléna rappelle également l’importance de ne pas gronder l’enfant en cas d’accident. Au contraire, on l’encourage, le rassure, et on peut aussi miser sur des livres éducatifs pour y aller en douceur et lui expliquer les choses.

L’entrée en maternelle apporte aussi, progressivement, une plus grande autonomie aux enfants, notamment pour s’habiller : les enseignants et ATSEM leur apprennent souvent des petits « trucs » pour enfiler facilement son manteau par exemple. A la maison, cet apprentissage se fait, là aussi, en douceur et de façon progressive. Christine conseille ainsi de préparer avec l’enfant, la veille au soir, les vêtements du lendemain. « Mais attention, dans ce cadre, en pensant rendre plus autonome son enfant, à ne pas le laisser sans indictions et tout choisir tout seul… En procédant ainsi, on finit par se créer des problèmes et des tensions si le lendemain, alors qu’il fait encore chaud, il veut mettre une polaire et des après-skis ! On veille plutôt à lui donner un cadre rassurant, en lui expliquant par exemple que, compte tenu de la météo du lendemain, on lui donne le choix entre un short et une robe… », précise-t-elle. Célia rappelle quant à elle, sur ce point, l’importance d’opter pour des vêtements confortables, faciles à mettre et à enlever si besoin.

Enfin, la gestion de la séparation peut parfois être problématique pour certains enfants. Pour la faciliter, Héléna souligne l’importance d’être à l’écoute de son enfant et de ses besoins. On prend le temps, surtout la première semaine, d’accompagner son enfant dans la classe, et on veille à ce qu’il ait bien été accueilli par les adultes référents, et qu’il ait bien toujours en tête le programme de sa journée. Célia propose une petite astuce : celle du dessin d’un cœur au poignet de la maman et de l’enfant. « On explique à l’enfant que si maman lui manque, ou s’il a un peu de chagrin, il peut toucher le cœur et il saura alors que maman pense à lui et l’aime fort, et que maman pourra faire pareil de son côté. Cela s’avère parfois rassurant… pour les deux ! », explique-t-elle. On peut aussi instaurer quelques rituels du matin, comme le dernier coucou à la fenêtre par exemple. Un objet transitionnel (comme un foulard de maman ou une photo) peut aussi faire des merveilles. Et, en fin de journée, après avoir retrouvé son tout-petit, on veille à continuer d’échanger avec lui, en lui demandant ce qu’il a fait dans la journée, ce qu’il a appris, aimé, moins aimé, et en le félicitant pour les progrès accomplis. Cela renforce sa confiance et son assurance.

La gestion des devoirs, une problématique clé à l’entrée au primaire

 Avec l’entrée au primaire, vient souvent, pour les parents, la question épineuse de la gestion des devoirs : comment faire pour que ce moment ne dégénère pas en pugilat ? Pour cela, nos trois intervenantes sont unanimes : il est primordial de proposer à son enfant un véritable sas dé décompression après l’école. Ainsi, on ne met pas l’enfant aux devoirs à peine rentré de l’école. Après le temps d’échange sur la journée, on lui offre un bon goûter, suivi d’un temps de détente ou de jeu, de lecture ou de dessin par exemple – sans écran si possible ! – le tout pour 30 à 60 minutes, selon les besoins de l’enfant et son état de fatigue.

L’heure des devoirs arrivée, Héléna conseille d’installer l’enfant dans un environnement calme, et préconise si possible un temps fixe. On s’assure que les devoirs aient été bien notés, puis on balaie avec lui tout ce qu’il doit faire pour le lendemain ou les jours suivants. Elle conseille de procéder ensuite devoir par devoir, en sortant progressivement les affaires nécessaires pour cela, pour que l’enfant découvre peu à peu la satifaction du devoir accompli. Pour un peu plus d’autonomie, on peut par exemple lui demander par quoi il souhaite commencer. L’intervenante rappelle que le parent doit accompagner, se rendre disponible et offrir son aide si besoin, mais sans être continuellement « sur son dos », pour qu’il apprenne à se débrouiller seul.

Christine souligne, là encore, le besoin de rester positif dans son discours : on demande ce que l’enfant a compris d’une leçon, ce qu’il a réussi à faire, sans insister sur ce qu’il ne sait pas faire. « Autre point important : le parent n’est là ni pour faire les devoirs à la place de l’enfant, ni pour se substituer à l’enseignant. On peut expliquer différemment la leçon si cela aide l’enfant, mais il faut aussi inviter l’enfant à dire à son enseignant qu’il n’a pas compris, pour de nouvelles précisions. », indique ainsi Christine.

Héléna la rejoint sur ce point : « Il est important de penser avant tout aux besoins de l’enfant, et non pas à ceux de l’adulte, qui souhaite à tout prix que son enfant ait de bonnes notes. C’est ainsi qu’il va progresser et gagner en autonomie. ». Pour éviter que les devoirs ne deviennent sources de tensions, Célia propose quant à elle des astuces : amener ce temps important sous une forme ludique (on essaie de faire cet exercice chacun de notre côté, et ensuite on compare nos résultats, etc.) ou positive, en valorisant par exemple tout ce que l’enfant pourra faire une fois qu’il aura appris à lire - lire une histoire à sa maman ou à sa petite sœur, etc.

L’intervenante montpelliéraine recommande aussi d’éviter de comparer son enfant aux autres : « les petites phrases du type « tu vois, il/elle arrive déjà à lire / a eu une meilleure note » sont sources de frustration et de dévalorisation, de manque de confiance en soi pour l’enfant, et sont donc à proscrire. Et si jamais l’enfant, lui, le fait, on temporise en lui expliquant que certes, son camarade réussit à faire ceci, mais lui, en revanche, réussit à faire cela. De même, on n’hésite pas à l’encourager dans ses efforts, à lui dire sa fierté, son amour : c’est important que l’enfant comprenne que l’amour de ses parents n’est pas proportionnel à ses résultats scolaires ! ».

Du primaire au collège : cap sur l’autonomie… mais attention aux écrans !

En entrant au collège, les enfants gagnent bien sûr encore davantage en autonomie. Mais Christine rappelle un point important : « l’autonomie et la confiance n’excluent pas le contrôle parental ! Et cela vaut pour les devoirs, le choix des tenues… mais aussi pour les écrans. ». Sur ce point, nos trois Babychou-sitters s’accordent pour conseiller aux parents d’être vigilants sur le temps d’écran et l’usage fait des téléphones, afin d’éviter toute dérive et conséquence préjudiciable, que ce soit sur le comportement comme sur le temps de sommeil de l’enfant.

Célia rappelle enfin l’importance, à tout âge, et donc également avec les collégiens, de trouver des moments de complicité et de partage avec son enfant : que ce soit lors de discussions à bâtons rompus, en faisant des jeux de société ou en pratiquant une activité sportive, cela contribue à créer et maintenir le lien. « Le sport est, à mon sens, essentiel pour les enfants, et notamment pour les collégiens qui parfois rechignent à bouger. C’est pour eux un excellent moyen d’entretenir leur forme physique, mais aussi de se socialiser. Un collégien ne devrait pas passer tout son temps libre ou ses week-ends à faire ses devoirs ou réviser ! », précise-t-elle.

A l’approche de la rentrée scolaire, et nos trois Babychou-sitters l’ont bien montré, l’essentiel, pour les parents, réside dans ce triptyque gagnant : explications, confiance et bienveillance. Explications, pour que l’enfant puisse appréhender au mieux la nouveauté et tous ces changements qui l’attendent. Confiance, en ses capacités en tant que parent mais aussi en celles de son enfant. Avec de la préparation et de l’anticipation, tout va bien se passer ! Bienveillance enfin, au quotidien, pour toujours guider, soutenir, encadrer, encourager, féliciter : c’est ce qui permet à notre enfant de grandir sereinement et d’avancer.

Nos Babychou-sitters ont à cœur d’accompagner les familles afin de faciliter leur quotidien et de favoriser l’épanouissement de tous, petits et grands. Sélectionnés avec soin, formés et expérimentés, ils sont en capacité, au-delà de la garde d’enfants à domicile, de conseiller les parents, afin que les étapes clés du développement de l’enfant, telles que les rentrées scolaires, se passent en douceur.

Claire Lanneau

Dirigeante Fondatrice de Babychou Services.

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