Rayons dorés, peau chauffée, illusion de vacances… Mais que cache cette lumière tant convoitée ? Quand le soleil devient le déclencheur de douleurs cutanées provoquant une allergie, l’été vire à l’épreuve. À moins d’être préparé.
Soleil et peau : les bons réflexes contre l’allergie estivale

À l'occasion de la semaine mondiale de l'Allergie qui aura lieu cette année du 29 juin au 5 juillet, arrêtons-nous déjà sur une affection qui touche nombre de personnes en France : l’allergie au soleil. Cette réaction inflammatoire récurrente se manifeste surtout chez les femmes jeunes à peau claire, et elle peut rendre toute exposition solaire pénible, voire impossible. Alors comment l’éviter, s’en protéger, et surtout vivre avec sans sombrer dans le repli estival ?
Comprendre l’allergie au soleil : pas une simple rougeur passagère
Derrière le mot « allergie », une réalité : la lucite estivale bénigne. Ce trouble photo-induit se traduit par une réaction immunitaire anormale au rayonnement ultraviolet. Il se manifeste par des plaques rouges dans les 12 à 72 heures suivant l’exposition. Principalement localisée sur les zones habituellement couvertes (décolleté, épaules, bras), cette éruption cutanée n’épargne personne, bien qu’elle vise plus volontiers les jeunes femmes.
Le diagnostic n’est pas simple. Beaucoup de victimes ignorent même la nature de leurs symptômes, et peu consulte. Pourtant, cette allergie récidive, saison après saison, avant une éventuelle extinction naturelle au bout de quatre à cinq ans.
Mais attention à ne pas généraliser. D’autres formes plus rares existent : la photosensibilisation chimique (liée aux cosmétiques ou médicaments) ou l’urticaire solaire chronique. Santé-sur-le-net distingue plusieurs types selon l’intensité, les symptômes (œdèmes, cloques, brûlures) et les zones atteintes.
Se protéger du soleil : une discipline, pas une option
Il ne suffit pas de s’enduire hâtivement de crème au bord de l’eau. Une prévention efficace suppose rigueur, constance et précision. Selon le site Ameli.fr, les gestes fondamentaux sont sans appel : éviter l’exposition entre 12 h et 16 h, porter des lunettes UV 400, des vêtements longs et foncés, et chercher l’ombre.
L’usage de crème solaire à large spectre (anti-UVA/UVB), indice 50+, toutes les deux heures, est impératif. Santé-sur-le-net insiste aussi sur le choix de produits hypoallergéniques. Et pour les cas récurrents, la dermatologue Séverine Lafaye, citée dans 20 Minutes, propose un protocole d’accoutumance : cure de caroténoïdes une à deux semaines avant l’exposition. Ce conseil, validé par plusieurs professionnels, repose sur la stimulation de la mélanine, barrière naturelle protectrice.
Le froid peut aussi calmer l’inflammation : compresses glacées, eau thermale. Plus surprenant, PasseportSanté suggère des remèdes ancestraux comme l’aloe vera ou le miel de Manuka. Ce dernier, riche en enzymes antiseptiques, favorise la cicatrisation.
Traiter l’allergie : apaiser sans aggraver
Lorsqu’elle survient, la lucite ne doit pas être ignorée. Première règle : cesser immédiatement toute exposition solaire. Puis, selon l’intensité, adopter une prise en charge ciblée. Santé-sur-le-net recommande des antihistaminiques pour soulager les démangeaisons. En cas de crise aiguë, une corticothérapie locale peut être envisagée, mais uniquement sous supervision médicale.
Les remèdes naturels trouvent aussi leur place dans la trousse d’urgence : aloe vera, hydrolats de camomille, huiles végétales comme le calendula ou l’avoine. Toutefois, en cas de première apparition ou de symptômes graves, la consultation d’un dermatologue reste non négociable. L’allergie au soleil peut masquer une pathologie sous-jacente.
Et si malgré tout les épisodes se répètent ? Certains praticiens prescrivent un antipaludéen de synthèse, à titre préventif. Mais comme le rappelle Séverine Lafaye, toujours sur 20minutes.fr, ce traitement peut entraîner des effets secondaires sérieux : « il faut être sûr que la gêne occasionnée soit plus forte que les risques ».