Le Président le 13 mai sur TF1, s’est exposé au feu des questions sur sa politique générale, économique depuis son arrivée au pouvoir en 2017.
Aucun Président ne pourra rétablir les comptes sans augmenter fortement le PIB, la production
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Published on 27 mai 2025 5h00
57,1%La dépense publique de 1608 Mds d’euros représente 57.1% du PIB.
Il est vrai que les trois débateurs principaux étaient « bien choisis » ; La secrétaire générale de la CGT : Sophie BINET, la spécialiste des comptes, Directrice de la Fondation IFRAP : Agnès Verdier-Molinier et Robert Ménard, maire de Bézier.
Le débat le plus tendu et c’était prévisible a été celui avec Sophie BINET. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi nombre de nos concitoyen (nes) sont encore partisans(es) d’une retraite à 62 ans voire à 60 ans, alors que la durée de vie augmente de 7 heures de plus par jour, 24 années depuis 1945. Alors que tous les pays ont fait l’inverse et même qu’aucun n’a adopté la retraite à 60 ans, ils ont tous augmenté la durée d’activité, programmé des départs au-delà de 67 ans voire jusqu’à 70 ans.
Ce qui aggrave encore la situation ce sont les démarrages d’activité qui s’éloignent de plus en plus des 20 ans, vers 23 ans aujourd’hui. Pour ceux nés après 1973, il faudra 43 années d’activité pour obtenir sa retraite, pour les autres qui ont commencé à 23 ans le départ sera à 66 ans. Mais ce n’est pas dans 43 ans que le problème des dettes se pose, c’est actuellement. D’ailleurs dans 43 ans si l’augmentation de la vie continue d’augmenter au même rythme, cela fera 129 mois de gagnés soit plus de dix années de plus de durée de vie.
Sachant que le PIB est proportionnel aux nombres d’heures travaillées dans presque tous les pays, il est possible de « jouer » sur les temps travaillés pas seulement sur la durée d’activité mais sur les autres critères. A la semaine, sur le mois, sur l’année. Le plus facile et le plus efficace serait d’augmenter les heures travaillées par semaine. L’idéal 40 heures, c’était d’ailleurs un horaire légal dans de nombreux pays après 1945, départ des heures supplémentaires.
POURQUOI 40 heures ?
C’est en premier, cinq heures de plus.
C’est aussi de loin l’horaire le plus facile pour gérer les temps, à la semaine, au mois et surtout pour tous ceux qui travaillent postés sur 5, 6 ou 7 jours. 5 fois 8 = 40h pour les postes, 3 x 8h et 24 heures. Lors du passage de 40 à 39 heures en 1983, il a fallu des mois de négociation pour savoir comment il était possible de réaliser les 3 x 8 et les feux continus. Cela a été encore pire avec les 35 heures. Comment changer des salariés en pleine nuit pour ne pas avoir de coupure de production, d’arrêts de machine. Idem dans la police, le gardiennage, les hôpitaux et j’en passe…
La grande question, interrogation et constatation ?
Cela ne servira à rien de changer de Président si dans son programme ne figure pas l’augmentation du PIB, c’est à dire des temps de travail et d’activité.
La plupart des politiques, économistes, journalistes et même les Français (es) disent qu’il est nécessaire de réduire les déficits. Cela semble logique, c’est la « facilité apparente », comme un comptable, un élève du primaire, il suffit de réduire les dépenses, tel un ménage, une société, une entreprise. Diminuer les fonctionnaires, supprimer les services doublons. Il y a certainement du vrai, car la France a été la championne pour créer des commissions et autres instituts, etc… Mais que fera-t-on des fonctionnaires non licenciables, des mises à la retraite, qui paiera la retraite ? Cela ne diminue que peu les comptes. De plus, le temps joue en notre défaveur car pour lancer des réformes importantes, les mener au bout avec tous les opposants, cela demandera des mois, plutôt des années alors que les déficits augmentent toutes les minutes.
Mais l‘état n’est pas exactement une entreprise. Le PIB pourrait se comparer au chiffre d’affaires d’une entreprise mais chez elle, la durée de vie et la durée d’emploi n’interviennent pas ou peu dans les actions à entreprendre.
Nous avons une production nationale très déficitaire, nous manquons de productivité globale. Nous sommes encore passés de la 25ème à la 29ème place !!!
Alors attaquons-nous à améliorer cette production, donc le PIB. Celui-ci étant proportionnel au nombre d’heures travaillées dans tous les pays. Augmentons les temps de travail et d’activité.
Il manque un minimum de 12.500 heures travaillées (payées) sur la durée de vie de chaque salarié pour que la France soit sans déficit et même diminuer la dette. Cela peut être 40 heures et des départs en retraite à 65 ans. Cela ne va pas plaire aux salariés, notamment à la CGT !
Cette opération permettrait de remonter le PIB de plus de 25% (voire plus si un nombre de chômeurs reprenaient un emploi, ce qui semble très probable).
Le PIB par habitant passerait de 46.315€ à 57.894€, nous classant devant la Suède (bon rattrapage), en passant de la 23ème place à la 14ème.
Tableau du PIB par Habitant du monde (La France 23ème)
En 2024, Le Budget de dépenses globales de l’état était de 577 Md€ soit 21,66% du PIB. En gardant ce même pourcentage et les 25% de PIB en plus, il aurait été de 721,5 Mds. (De quoi contenter chaque administration pour améliorer la vie de ses administrés)
La dette de 3305 Mds soit 113% du PIB, ne serait plus que de 92,6%. Ce qui est encore beaucoup trop élevé. N’oublions pas que son remboursement est augmenté par un taux d’inflation encore élevé et sa cotation devant les instituts.
La dépense publique de 1608 Mds d’euros représente 57.1% du PIB. Elle ne représenterait plus que 43,9%.
Les dépenses sociales se montent à 865 Mds d’euros, soit 53,8% de la dépense publique française (Record du monde). (La France représente 1% de la population mondiale mais 10% des dépenses sociales).
Elles représentent 29,57% du PIB. Elles ne seraient plus que de 23.72%.
La production industrielle représente un chiffre d’affaires de 1255 milliards d’euros avec une valeur ajoutée de 325 Mds d’euros. De son côté, la production manufacturière représentait 22.3% en 1970 contre 11,4% en 2021, pour un montant de 213,8 Mds. Et pourtant les gains de productivité ont été multipliés par 8,6 depuis 1970, même si celle de l’ensemble de l’économie a cru de 17,2%.
Avec 25% de plus, la production passerait de 11.4% à 14,2%. Soit 1569 Milliards d’euros. Cela pourrait augmenter notre productivité permettant de devenir plus compétitifs et augmenter nos exportations.
Alors comme le titre l’indique, un président qui voudrait « simplement s’attaquer » aux dépenses de l’état et des collectivités sera confronté à des blocages sans précédent, grèves, animosités et surtout difficultés de licenciements, reclassements… et beaucoup d’années pour atteindre ses objectifs. Et pendant ce temps-là, la durée de vie augmente, le problème des retraites, et le coût de la vieillesse s’accentuent, sachant qu’en plus nous allons nous heurter au manque de naissances ce qui va fortement augmenter les déséquilibres et les déficits.
Un référendum ne serait pas propice car les Français ne sont pas formés, informés des bonnes stratégies à prendre pour que le résultat soit favorable aux réductions rapides de déficits. Et surtout retrouver une économie performante capable de générer des profits donc sans déficit.