Si 85% des dirigeants d’entreprises françaises déclarent « agir sur l’énergie », ils ne sont que 76% à délarer agir pour l’égalité des genres, et seuls 21% disent en faire de même pour la bonne gestion de l’eau, apprend-on du dernier rapport du réseau français du Pacte mondial de l’ONU, une initiative spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour accompagner la transformation durable des entreprises.
Égalité, corruption, renouvelables… : les entreprises françaises peuvent mieux faire

Pacte mondial : les entreprises françaises savent parler, mais savent moins agir
Elles jurent qu’elles font des efforts. Et pourtant… « 76% des entreprises françaises disent agir pour l’égalité des genres, contre 86% dans le monde ». Cherchez l’erreur. Trop de normes ? Trop de paperasse ? Le rapport avance une hypothèse : la France serait tellement régulée que certaines entreprises préfèrent… ne rien déclarer de plus.
Même topo sur la corruption. Loi Sapin 2 ou pas, seuls 41% des salariés sont formés à ces enjeux. Et encore moins dans la chaîne d’approvisionnement. On a vu plus exemplaire pour un pays qui aime donner des leçons.
Climat : un élan enrayé par le nucléaire
Les entreprises françaises ne sont pas insensibles à l’environnement. 85% des dirigeants déclarent « agir sur l’énergie ». Très bien. Mais quand on creuse… Surprise : seulement 33% de leur consommation est issue de sources renouvelables. En cause : le poids écrasant du nucléaire, dont le statut d'« énergie verte » reste très contesté. Pendant que les Nordiques investissent dans le solaire et l’éolien, la France campe sur ses centrales.
Quant aux océans ou à la gestion de l’eau, à peine 21% des entreprises s’y intéressent sérieusement. Pas exactement une priorité. Pour un pays qui possède le deuxième domaine maritime mondial, ça pique.
Les grandes entreprises sauvent l’image, les pionniers montrent l’exemple
Heureusement, certaines rattrapent le coup. Les poids lourds du SBF120, par exemple. « 100% d’entre eux agissent sur le climat et l’énergie, 95 % lient la rémunération des cadres à la performance environnementale. »
Et puis il y a les vétérans du Pacte mondial. Ceux qui ont signé il y a plus de 16 ans. Chez eux, l’action est au rendez-vous : « 95% agissent sur les déchets et le climat, 60% rémunèrent en fonction de critères environnementaux ». Comme quoi, l’engagement durable, ça se cultive avec le temps.