Le marché de l’automobile en France continue de se contracter. Entre attentisme des consommateurs, recul des flottes d’entreprise et perte de pouvoir d’achat, la filière subit une pression durable. Si un léger sursaut est attendu à la rentrée, il ne suffira pas à compenser une dynamique fortement dégradée.
Automobile : en France, le secteur s’enfonce dans la crise
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Published on 2 juillet 2025 6h45
Automobile : un marché en quasi-paralysie
Les six premiers mois de l’année 2025 ont été marqués par une baisse nette des immatriculations de véhicules neufs. Les volumes ont reculé de presque 8% par rapport à 2024, et la tendance reste orientée à la baisse. Le secteur enchaîne mois après mois des résultats décevants, illustrant une crise de confiance généralisée.
Plusieurs facteurs expliquent cette dégradation. Les nouvelles règles fiscales appliquées aux voitures de fonction ont gelé les décisions d’achat dans de nombreuses entreprises. Côté particuliers, les évolutions à venir concernant les zones à faibles émissions et l’incertitude sur l’avenir des moteurs thermiques ont freiné les projets de renouvellement. Ce climat anxiogène pousse les ménages à différer leurs dépenses importantes, d’autant plus dans un contexte d’instabilité politique.
Le leasing social sauvera-t-il le secteur de la crise ?
Malgré ce repli, le second semestre pourrait connaître un regain d’activité. Le retour du leasing social, prévu pour l’automne, pourrait relancer la demande sur le segment des voitures électriques. Ce dispositif, très attractif financièrement, avait déjà permis à des dizaines de milliers de foyers d’acquérir un véhicule en 2024.
Les entreprises, une fois leurs arbitrages réalisés, devraient également reprendre leurs commandes de flottes. Cependant, même en cas de redressement partiel, le niveau annuel des ventes restera inférieur à celui de l’année précédente. Le marché ne parvient pas à retrouver les volumes d’avant la crise sanitaire, en partie à cause de l’inflation sur les prix des véhicules neufs.
Cette hausse des tarifs a rendu l’accès à l’automobile neuve plus difficile pour de nombreuses familles. Face à cela, beaucoup se tournent vers l’occasion ou renoncent tout simplement à changer de véhicule. À terme, c’est tout l’écosystème automobile français qui doit s’adapter à une nouvelle réalité : celle d’un marché plus lent, plus segmenté, et plus sensible aux politiques publiques.